C'est grâce à un financement de la Banque islamique de développement qui accorde 27,1 milliards de FCfa au projet Pd-Cobie
Le Projet de développement de la commercialisation des bétails et d'infrastructures d'élevage (Pd-Cobie), financé par la Banque islamique de développement (Bid) à hauteur de 27,1 milliards de francs Cfa annonce que les éleveurs camerounais verront bientôt leurs capacités renforcées. En effet, selon certaines sources, un accord a été récemment signé dans ce sens à Maroua, dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun entre le Pd-Cobie et le Centre national de formation zootechnique et vétérinaire (Cnfzv) afin de permettre l'utilisation d'une partie de ces fonds pour la formation des éleveurs ciblés. « La signature de cette convention de partenariat est l'étape clé et de transition afin de démarrer
les activités techniques et opérationnelles relative au renforcement des capacités institutionnelles des acteurs » , explique le Pd-Cobie. Les Collectivités territoriales décentralisées (Ctd), les éleveurs, les commerçants de bétails, les organisations de producteurs et des bouchers, les acteurs de la chaîne de valeur des filières bovines, ovines, caprines et avicoles en sont les bénéficiaires directs.
Les responsables du projet espèrent que cela permettra d'améliorer les moyens de subsistance des populations des trois régions septentrionales que sont l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême-nord, à travers l'accès au marché et les bonnes pratiques de production.
D'ailleurs, s'étalant sur une période de cing ans, le projet vise le renforcement du commerce intérieur et régional du bétail, l'amélioration de la santé animale, l'augmentation de la production animale, la facilitation de l'accès des éleveurs à la microfinance islamique et l'organisation du marché du bétail. Ce projet est implémenté dans un contexte où, selon les autorités, le pays connaît une chute dans la production des viandes. Selon le ministère de l'Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia), le Cameroun a produit 296.552 tonnes de viandes au cours de l'année 2019, contre 340.808 tonnes en 2018. Ce qui correspond à une chute de la production de 13% sur un an, imputable à la baisse de régime observée dans le secteur de la volaille.
Tout comme les filières suscitées, celles des crevettes et poissons connaissent aussi des problèmes. C'est pour cette raison que les aquaculteurs camerounais ont participé à un atelier de trois jours dédié à leur formation à l'élevage des tilapias et crevettes en cages flottantes. Il s'agit d'une technique très développée au Bré-sil, mais encore peu répandue au Cameroun. D'après les explications de Agro World Group (Awg), une entreprise agropastorale locale, « L'élevage en cage consiste à élever les poissons dans les cages flottantes construites à partir de la nappe d'un genre très proche du filet, et placées bien au-dessus du fond d'une rivière, d'un lac ou d'un réservoir. Les principaux avantages de ce système par rapport aux structures en étang et en bac résident dans l'adaptabilité de la structure et l'utilisation directe de l'eau du milieu naturel » . La conception et la construction des cages doivent tenir compte des conditions locales (vent, vagues et prédateurs) et des disponibilités d'utiliser des matériaux locaux. Selon la Fao, les expériences de pisciculture en cage, notamment au Cameroun, ont déjà permis d'observer une augmentation de la production dans les sites concernés et donc de la consommation des protéines animales par les communautés.