Il s'agit notamment des engagements envers la Cnps, Enéo et les impôts. Le 17 novembre dernier, le ministre d'Etat, ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a présidé les travaux de la Commission de coordination universitaire (Ccu) à l'Ecole normale supérieure de Yaoundé. Les travaux qui avaient pour objectif d'examiner l'ensemble des problèmes relatifs à la coordination et à l'harmonisation des activités des institutions universitaires publiques.
Mais avant d'y arriver, le ministre d'Etat, Jacques Fame Ndongo, s'est félicité de la densification de la carte universitaire avec la création de trois nouvelles universités d'Etat dont les activités ont effectivement démarré dès cette rentrée académique 2022-2023, la nomination des recteurs et responsables de ces institutions.
Par ailleurs, les exposés des experts et les réactions des participants constitués en majorité de recteurs des universités d'Etat ont permis de formuler certaines revendications. Entre autres résolutions, la Commission de coordination universitaire a mandaté le chancelier des Ordres académiques à l'effet de mettre en place un cadre de concertation pour le règlement définitif des dettes des universités d'Etat (Cnps, Enéo et impôts). Il devra par ailleurs saisir par correspondance le Premier ministre afin d'obtenir l'exonération des pénalités Cnps, Enéo et impôts dès lors que la preuve du paiement du montant principal est faite; il devra en outre mettre en place un fichier central numérisé des thèses, alimenté par les fichiers de chaque université d'Etat pour lutter contre les plagiats, la mobilité dolosive des enseignants encadreurs et des étudiants en doctorat. A l'inspecteur général des affaires académiques du ministère de l'Enseignement supérieur, la Ccu a prescrit la vulgarisation du référentiel qualité de la formation doctorale au Minesup et dans les universités d'Etat.
S'agissant des recteurs et vice-chancellors, ils doivent, entre autres, respecter le cadre normatif encadrant la durée du cycle de formation doctoral, soit six semestres minimum et dix maximum; la mobilité, la capacité d'encadrement des thèses fixée à dix; s'approprier le référentiel de l'assurance qualité et de produire des rapports d'auto-évaluation de leurs institutions. En outre, ils doivent, d'une part, élaborer le Plan stratégique du développement du sport universitaire et d'autre part l'auto financement progressif de l'entretien et de la construction des infrastructures sportives de qualité dans les universités d'Etat; procéder au paiement concomitant des salaires et autres retenues dans un bordereau unique. La commission leur a par ailleurs recommandé de désigner des points focaux sectoriels en charge de la couverture sociale des personnels d'appui, de la question de l'eau, de l'électricité et de la dette académique dans leurs institutions.
Le directeur du développement de l'Enseignement supérieur, le directeur des affaires juridique et l'inspecteur général des services ont également été interpellés au cours des travaux. Ainsi, ils doivent élaborer d'un texte rappelant et précisant les conditions d'accès au cycle doctoral dans certains établissements professionnels et technologiques. Par ailleurs, la Ccu a prescrit la mise en œuvre de la décision autorisant la tenue du Cadre de concertation permanent (Ccp) dans les Universités d'Etat. Aux universités d'Etat, la Ccu a prescrit l'évaluation en urgence des arriérés générés par la mise en œuvre du décret de 2014 relatif aux personnels d'appui et de les faire tenir au ministre d'Etat, ministre de l'Enseignement supérieur.
Au sortie des travaux, le chancelier des Ordres académiques, tout en saluant la contribution des administrations partenaires pour leur accompagnement diligent et efficient, a félicité les recteurs et vice-chancellors qui, dans un contexte de compétitivité et de comparabilité, fédèrent leurs intelligences et leurs performances pour l'implémentation de la nouvelle gouvernance universitaire prescrite par le président de la République et mise en œuvre par le Premier ministre.