La guerre en Ukraine a révélé aux yeux du monde la dépendance de certains pays africains au blé importé soit de la Russie soit de l’Ukraine. Paul Biya souhaite briser cette chaîne de dépendance et ordonne la mise en place d’un vaste programme de production et de transformation du blé au Cameroun. Pour atteindre cet objectif, le chef de l’Etat a instruit Ferdinand Ngoh Ngoh afin qu’une subvention de 10 milliards de francs CFA soit attribuée à l'Institut de Recherche agricole pour le Développement (Irad). Louis Paul Motaze, le ministre des finances est invité à mettre en application les hautes instructions du président de la République.
« J'ai l'honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le président de la République prescrivant, sur une période de cinq ans à l'institut de Recherche agricole pour le Développement (Irad), une subvention d'un montant gobal de dix milliards trois cents millions de francs CFA dédiée au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun », lit-on dans une signée par le secrétaire général de la présidence de la République.
Si l’idée de produire sur place le blé est à féliciter, le destinataire des fonds cause problème. Selon le journaliste camerounais Alex Gustave Azebaze, la structure qui devrait bénéficier de la subvention de l’Etat est pour développer la production et la transformation du blé au Cameroun est la Sodeble et non l’Iraf.
« Alors que la Sodeble se trouve à Nkolbisson, en face de l'Irad même, c'est à cette dernière que le présidence camerounaise accorde une importante subvention destinée à la production de blé. N'y a-t-il pas une erreur d'aiguillage voire de destinataire qualifié ? Pourquoi, à défaut de remettre la Sodeble, entité publique, à niveau, ne pas accorder des facilités fiscales et financières aux investisseurs privés pour développer et doper la production nationale de blé?
Qui pour m'expliquer cette situation? Surtout qu'on ne nous fasse pas croire que c'est pour la recherche agricole, mission réglementaire de l'IRAD », a-t-il indiqué.
L'on apprend aux dernières nouvelles la gestation en coulisse d'une école d'agriculture. Il s’agit pour le Journal du Cameroun qui rapporte l'information d’une usine-école que l’Agence française pour la formation professionnelle veut implémenter au Cameroun afin de créer l’environnement d’un atelier de production et tous les problèmes inhérents à ce secteur.
C’est auprès du ministre en charge de l’agriculture, Gabriel Mbairobe que le projet a été présenté. C’est Alex Lenoir, chargé de l’ingénierie à l’Agence française pour la formation professionnelle qui a pris les devants le 6 juillet dernier. Ce dernier explique qu’il s’agit d’une usine-école qui vise à faciliter l’insertion des populations vulnérables.
L’usine-école permettra ainsi l’imprégnation des acquis pédagogiques et pourra également favoriser la pratique dans des champs d’expérimentation réelle. Les apprentissages au sein de cette structure vont ainsi permettre aux jeunes d’intégrer le processus tout en acquérant les gestes professionnels.
Le projet va s’articuler autour de l’apprentissage et de la valorisation des métiers professionnels. Pour le ministre de l’Agriculture, c’est une opportunité pour permettre aux agriculteurs de maîtriser les chaînes de valeur de spéculations dans les bassins de production du Moungo qui serviront de centre pilote à ce projet. Il précise que cette formation qu’apporte l’Agence française pour la formation professionnelle pourra apporter un plus dans le développement agricole au Cameroun.
Le projet de l’usine-école apparaît dans un contexte où le Cameroun veut assurer une sécurité alimentaire optimale face à une demande de plus en plus croissante pour sa population comme l’a indiqué le ministre de l’Agriculture. A côté de cela, il y a le besoin a laissé entendre le ministre de la recherche semencière sur la production du maïs. Le Cameroun voulant passer de 30 tonnes à 40 tonnes