Cameroun: l’interprofession cacao-café veut 'une fiscalité spécifique'

Interprofession Cacao Cafe Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC)

Wed, 20 Jun 2018 Source: journalducameroun.com

Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) du Cameroun a lancé, mercredi, un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant, en vue de la réalisation d’une étude visant «la mise en place d’une fiscalité spécifique» auxdites filières.

Le prestataire retenu devra procéder à l’identification et à l’évaluation de toutes les charges fiscales, parafiscales et locales directement ou indirectement imputées aux opérateurs, de la rentabilité dans ces secteurs, de l’impact de cette fiscalité sur la rentabilité de chacune des activités de chacune des activités liées aux filières visées, renseigne un communiqué reçu à APA.

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Le consultant est aussi invité à établir une comparaison de la taxation du cacao et du café du Cameroun à celle des pays producteurs référents, à procéder à la présentation des différents systèmes de taxation envisageables, et à proposer une taxation propre à ces produits de rente pour le pays.

En mai dernier, le CICC et le groupement des exportateurs, où des plaintes fusent quant à l’augmentation continue des charges depuis 4 ans, et ce alors que les prix de ces denrées n’ont cessé de dégringoler sur le marché international, avaient engagé une étude conjointe sur la finalisation d’un document de travail portant mise en place d’une fiscalité spécifique à la filière cacao-café.

De plus, ne disposant plus de coussin de sécurité, les opérateurs du secteur ne peuvent plus redistribuer aux planteurs la ristourne qui leur permettait, jadis, de faire face aux aléas conjoncturels des places mondiales.

En août 2017 toutefois, le gouvernement, entre autres mesures incitatives, avait annonce l’instauration d’une prime à la qualité à payer en fin de campagne aux cacaoculteurs ayant produit le «grade 1», la réduction de la redevance à l’exportation qui passe de 150 FCFA à 75 FCFA, la dématérialisation des procédures à l’exportation ainsi que le durcissement des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exporter à l’encontre des opérateurs véreux.

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La production camerounaise de cacao, 5ème mondial dans le domaine, a reculé de 14% en 2016-2017 en même temps que celle du café baissait de près de 20%, et que les prix d’achat aux producteurs observaient la même tendance.

Source: journalducameroun.com