La réunion ordinaire du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine sert de cadre à l’évaluation des efforts consentis pour optimiser le commerce intra-africain.
L’emphase est mise sur les nouvelles orientations à donner aux opérations de facilitation du transit des marchandises sur le continent en vue de lutter contre la contrebande, l’insécurité et d’optimiser la collecte des données.
C’est la tâche qui attend, à Yaoundé, les directeurs généraux des douanes de l’Union africaine. Ils se réuniront les 16 et 17 novembre à Yaoundé pour échanger sur le thème : « Contribution des douanes à l’analyse des données sur le commerce international, à la sécurité et à la stimulation du commerce intra-africain ». Les conclusions de ces assises seront présentées à L’Union africaine.
Des experts se réunissent dans la capitale camerounaise depuis le 13 novembre, en prélude au conclave des directeurs généraux des douanes africaines. Ils échangent sur les méthodes à mettre en place pour rendre les services douaniers flexibles et plus modernises.
L’objectif est de mettre un terme à la lourdeur des procédures. « Les différents rapports en matière de facilitation des échanges en Afrique relèvent que le temps de passage des marchandises est extrêmement long. Il y a trop de documents à fournir. Dans certains pays on doit fournir jusqu’à 13 documents pour passer alors que dans d’autres Etats, juste trois documents suffisent. La différence est énorme. Surtout quand on sait que plus de documents à fournir suppose plus de temps de contrôle avec des risques de corruption et de tracasseries.
Si les pays africains arrivent à harmoniser les procédures douanières, c’est-à-dire le nombre et le type de documents à fournir, le commerce intra-africain va s’accroitre de façon considérable» , indique Dhunraj Kassee, expert en stratégie douanière de l’Union africaine, dans une interview publiée dans la presse publique ce mercredi.
Selon lui, les blocages des échanges commerciales sur le continent sont dus au « manque de volonté politique» , « au manque d’infrastructures de transport de qualité » et au « manque de coordination entre les acteurs impliqués dans les contrôles aux frontières» .