Dans sa dernière note de conjoncture sur l’économie camerounaise, publiée le 13 octobre 2017, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s Global Rating projette une augmentation de la dette publique du pays de près de 3% du PIB, au cours des trois prochaines années.
En effet, apprend-on, l’enveloppe d’endettement du Cameroun passera de 30,6% du PIB à fin juin 2017, «à 33% du PIB en moyenne, d’ici fin 2020». Sur la même période, apprend-on de la même source, les charges d’intérêt liées à cette dette «avoisineront 5,5% des recettes publiques», en légère augmentation par rapport aux 5,1% de l’année 2016.
L’endettement du Cameroun auprès des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux va donc continuer de croître, malgré un recul du déficit budgétaire. Selon S&P, ce déficit culminera en moyenne à 4% du PIB en 2017-2020, contre «un pic de 6,2% en 2016, en raison de l’accélération des dépenses d’investissement et de la baisse des recettes».
Selon les analyses de S&P, cette réduction du déficit budgétaire, équivalente à un peu plus de 2% du PIB, résultera d’une augmentation des recettes publiques, tirée par une «hausse de la production gazière en 2018, la remontée des prix du pétrole et l’amélioration de la collecte découlant des nouvelles mesures fiscales». «Les dépenses publiques resteront néanmoins handicapées par les besoins liés aux projets d’infrastructures du gouvernement, les risques sécuritaires et les élections présidentielles de 2018», souligne l’agence américaine.