La mission d’assistance technique auprès de la Cemac et de la Ceeac, chargée d’identifier des projets d’infrastructures régionales et nationales, en vue de leur financement en mode blending (financements combinant dons et prêts des bailleurs de fonds), a rendu sa copie le 20 janvier 2021 à Douala, la capitale économique du Cameroun. Les travaux ont couvert les secteurs du transport, de l’énergie et des TIC dans neuf pays de l’Afrique centrale.
Parmi les projets identifiés par cette mission, l’on retrouve le projet de construction de la voie de contournement de Yaoundé, la capitale camerounaise. Selon la mission d’assistance technique financée par l’Union européenne (UE) et confiée au consortium Cowi/Ecorys, ce projet consiste en la construction d’une infrastructure routière d’un peu plus de 44 Km, qui devrait davantage fluidifier les échanges entre le Cameroun, le Tchad et la RCA.
Aux dernières nouvelles, le projet de construction de la voie de contournement de la ville de Yaoundé va coûter 794 milliards Fcfa. C’est ce qui ressort d’une séance de briefing organiser à la cellule d’appui à l’ordonnateur national (CAON), ce mercredi 18 mai 2022, en faveur des journalistes.
La recherche de financement qui servira à la réalisation de ce projet se fera au cours d’une table ronde qui se tiendra le mardi 24 mai prochain dans la capitale politique, apprend-on.
Plus précisément, c’est une boucle routière qui va s’étendre sur un linéaire de 90, 54 km. Cette voie passera par quatre communes notamment Mbankomo, Mfou, Soa et Okala. Le projet entre dans le plan directeur urbain du Cameroun qui a été adopté depuis 2006.
L’objectif est de désengorgé le centre urbain de Yaoundé, d’améliorer la mobilité dans le transport routier et le temps de traversée de la ville. Les études techniques financées par l’Union européenne, ont été mené par le bureau d’étude privé Conseil ingénierie et recherche appliquée (CIRA SAS).
Le projet de construction de la voie de contournement de Yaoundé est soutenu par le gouvernent camerounais et porté par les bailleurs de fonds. Il sera question au cours de la table ronde le 24 mai, de trouver les modes de collecte de financement du projet qui se veut mixte.
Pour rappel, l’Afrique centrale est à la traîne au plan infrastructurel, selon les données du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale. Avec seulement 15 % du réseau routier bitumé (contre une moyenne de 30 % en Afrique), environ 58 % du potentiel énergétique (hydroélectricité, biomasse, hydrocarbures, gaz) de l’Afrique encore faiblement exploité, des TIC qui sont encore l’apanage de la minorité urbaine. Afin de pouvoir rattraper ce retard, des projets ont été identifiés dans les pays de la Cemac et de la Ceeac, pour être financés selon le mode blending, qui permet de capter des financements supplémentaires.