Le jeudi 12 octobre était jour de grand oral au ministère des Travaux publics. Emmanuel Nganou Djoumessi, le chef de ce département ministériel, a convié, autour d’une table, les différents acteurs impliqués dans la chaîne de mise en œuvre des projets d’infrastructures au Cameroun. Les maîtres d’oeuvre et missions de contrôle sur le terrain ont présenté l’état d’avancement des chantiers sur lesquels ils ont été mandatés, les difficultés rencontrées ainsi que les options à explorer pour plus de célérité sur le terrain.
Comme plusieurs entreprises, la China International Water & Electric Corporation (CEW), chargée de construire le tronçon routier Nkolessong-Nding et la bretelle Nanga Eboko Bifogo (95km), a été sommée de rattraper le retard qu’elle accuse dans ses travaux. Aussi, le ministre des Travaux publics a invité ladite entreprise, à transmettre, dans les plus brefs délais, un document détaillé qui indique comment elle compte rattraper son retard.
Plus loin, le ministre a invité les entreprises sur le terrain à « mettre fin à cette dépendance envers les matériaux importés dans les différents chantiers ». Pour cela, il leur prescrit le recours aux matériaux locaux, ceux-ci devant au préalable être conformes aux matériaux prescrits dans les clauses techniques qui régissent les chantiers.
Concernant les perspectives, l’on a appris le démarrage, dès 2018, des travaux de remplacement des 409 buses par des dalots sur la route nationale n°3 (longue de 300km, il s’agit de la voie qui relie Yaoundé à Idenau, en passant par Douala). D’un coût global de 47 milliards de francs CFA, le projet compte remplacer en urgence environ 134 buses.
Après la rencontre de jeudi, il n’est pas aisé de mesurer avec précision l’action du ministère des Travaux publics cette année. Le linéaire total sur lequel l’institution est intervenue n’est pas clairement défini.