À l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025, une vive polémique s’est installée entre les parents d’élèves et les chefs d’établissements autour des frais de l’Association des Parents d’Élèves et Enseignants (Apee).
Alors qu’en juillet dernier, de nombreux parents avaient exprimé leur satisfaction suite à l’annonce de la suspension de ces frais par le Ministère des Enseignements secondaires (MINESEC), ils se retrouvent aujourd’hui confrontés à la réalité de devoir les régler lors de l’inscription de leurs enfants.
Cette situation a engendré des tensions dans plusieurs établissements scolaires, les parents se référant au communiqué ministériel qu’ils interprètent comme une suspension définitive des frais. Cependant, le ministère a tenu à clarifier la situation, expliquant que le communiqué n’a jamais mentionné l’annulation des frais d’Apee, mais simplement une demande aux chefs d’établissements de patienter jusqu’à l’ouverture officielle des inscriptions avant de les percevoir.
Fidelis Etta Akat, inspecteur général des services au MINESEC, a précisé lors d’une interview à Équinoxe TV : « Le communiqué de Madame le Ministre invitait les chefs d’établissements à ne percevoir aucun frais avant l’ouverture officielle qui sera communiquée en temps opportun. Donc, Madame le Ministre n’a jamais suspendu le paiement des frais d’Apee. »
Emmanuel Nkunké Ngouaba, professeur des Lycées d’Enseignement Général et Officier des Palmes Académiques, a également apporté un éclairage important sur la question. Il a rappelé que seul le Président de la République a le pouvoir de suspendre ces frais, établis par un décret présidentiel de 2001. Il a également souligné que les frais d’Apee sont considérés comme des « contributions volontaires » et ne peuvent donc être annulés que par une autorité supérieure.