Au cours de la dernière campagne cacaoyère, la production camerounaise n’a pas atteint les 300 000 tonnes escomptées par les opérateurs de la filière et les pouvoirs publics. Elle a plutôt reculé de 14% (soit près de 38 000 tonnes en valeur absolue), passant de 269 495 tonnes au titre de la campagne 2015-2016, à seulement 231 642 tonnes (moins que les 232 530 tonnes de la campagne 2014-2015) au terme de la campagne 2016-2017.
Michaël Ndoping (photo), le directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc), met cette contre-performance, non pas sur le compte du découragement des producteurs, mais plutôt celui des exportations frauduleuses du cacao camerounais, notamment vers le Nigeria voisin ; ainsi que les manœuvres illégales de certains exportateurs au port de Douala.
Comme au cours des années précédentes, Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, a dominé les exportations, avec un peu plus de 35% des fèves vendues, principalement aux Pays-Bas, première destination des fèves camerounaises (68%).
Sur les prix, la campagne cacaoyère 2016-2017 a été la pire des cinq dernières années. Entre le début et la fin de cette campagne, le prix du kilogramme bord champ a officiellement connu une décote de 500 francs Cfa, passant de 1400 à 900 francs Cfa.