Canal+ négocie la distribution de ses chaînes par les câblodistributeurs locaux

Mireille Kabamba Canal+ CEO Mireille Kabamba, Canal+ CEO

Thu, 23 Jul 2015 Source: Investir au Cameroun

Le groupe audiovisuel français Canal+ négocie une offre commerciale avec les opérateurs de câblodistribution camerounais. Et c’est le Conseil national de la Communication (Cnc) qui joue les facilitateurs en vue d’un accord.

L’organe de régulation a d’ailleurs offert ses locaux aux deux parties qui se sont rencontrées le 16 juillet 2015 à Yaoundé.

Les représentants des câblodistributeurs légaux avaient en face d’eux la nouvelle directrice générale de Canal+ Cameroun, Mireille Kabamba (photo), accompagnée par des responsables Afrique du groupe.

Canal+ est prêt à faire des offres commerciales de redistribution de ses chaînes par les opérateurs locaux au Cameroun. Mais le groupe français exige que ces partenaires respectent la loi et les règles de la concurrence.

Les opérateurs locaux doivent créer des systèmes de cryptage des chaînes de télévision internationales ne possédant pas de licence de diffusion au Cameroun ou en Afrique subsaharienne. En réalité, Canal+ vise ses concurrents que sont les chaînes du groupe qatari Bein Sports ou encore Super Sport de l’opérateur sud-africain Dstv.

Il est aussi demandé aux câblodistributeurs camerounais d’instaurer un comptage transparent des abonnés. Ils doivent respecter les délais de paiement des montants convenus avec Canal+. Le piratage des images doit cesser, que ce soit sur Internet ou via des décodeurs numériques.

Ce n’est qu’à ces conditions que les chaînes Canal+, très prisées au Cameroun, seront à nouveau accessibles à un large public. Les câblodistributeurs locaux apprécient déjà l’offre.

«Nous sommes satisfaits des propositions de Canal+. Tout ce qu’on a toujours demandé c’est de nous faire une offre commerciale. Une offre commerciale qui intègre le fait qu’il y a des opérateurs locaux qui exercent dans le métier et qui doivent continuer à exercer. Pendant très longtemps, Canal+ n’a pas intégré cet élément dans sa stratégie », s’est réjoui Joseph Mbock, directeur général de l’entreprise Creolink Communications.

Par le passé, celle-ci a expérimenté un accord de ce type avec Canal+, mais l’affaire s’est terminée en justice avec une accusation contre Creolink Communications pour piratage d’images et diffusion illégale du signal d’une chaîne concurrente. Un nouveau partenariat n’est désormais plus exclu.

Source: Investir au Cameroun