Cemac: Un sommet pour trancher sur l'APE régional

CEMAC Nations Chefs d'Etat des pays de la zone Cemac

Sat, 30 Jul 2016 Source: 237online.com

Le président en exercice de la Cemac et chef de l’Etat équato-guinéen, Obiang Nguema, invite ses pairs de la sous-région le 30 juillet 2016 pour adopter une position commune sur les négociations de l’Accord de partenariat économique avec l’Union Européenne. Au moins cinq chefs d’Etat devraient se retrouver le 30 juillet 2016 dans la capitale équato-guinéenne, Malabo, pour un sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il s’agit de Denis Sassou N’Guesso du Congo, Faustin Archange Touadera de Centrafrique, Idriss Déby Itno du Tchad et Ali Bongo du Gabon et plus du maitre des lieux, le chef de l’Etat équatoguinéen et président en exercice de la Cemac, Obiang Nguema.

A l’ordre du jour, l’examen de la situation sécuritaire dans la sous- région tant sur le plan économique que sécuritaire avec un point d’honneur sur l’accompagnement du relèvement politique et économique de la République centrafricaine mais surtout l’état des négociations de l’Accord de partenariat économique (APE) entre la sous-région et l’Union européenne. Ce sommet extraordinaire intervient au lendemain des travaux de la 15e session du comité ministériel de négociation APE (Comina) qui a laissé entrevoir une certaine conciliation entre les différentes positions des Etats de la sous-région. Comme en témoignent les propos du président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) au terme de ces travaux: «La communauté se félicite de l’engagement des ministres pour faire aboutir les négociations de l’APE dans un esprit de consensus et de solidarité inébranlable, en tenant compte de la situation spécifique de chaque Etat». Des travaux qui ont ouvert de nouvelles perspectives pour les pays de la sous-région.

«Ayant pris part aux deux dernières sessions du Comina en février et juin 2016, respectivement à Libreville et à Douala, je mesure le profit du travail qui est le nôtre aujourd’hui, parce que nous avons la lourde tâche d’examiner le projet de texte qui devra servir aux négociations et qui a été établi sous la maitrise de l’accord du Cameroun», a affirmé Madeleine Berre, ministre gabonais du commerce, des PME, de l’Artisanat et du développement des services, qui a présidé la session, le 22 juillet 2016. Elle affirme que les experts du Comité régional de coordination des négociations (CRCN) de l'accord de partenariat économique(APE) entre l'Afrique Centrale et l'Union Européenne ont travaillé en tenant compte de ses points faibles et ses points forts. Et, «en principe, nous aurons certainement les conclusions sur un accord qui devrait être équilibré et équitable pour toutes les parties». Pour le président de la Commission de la Cemac, la position commune tant recherchée devrait tenir compte de quatre principes fondamentaux dont «la compatibilité avec les règles de l’OMC, la préservation des acquis de l’intégration régionale, la garantie des ressources pour le développement et, la poursuite de la coopération commerciale avec l’Union européenne.»

Un véritable jeu d’équilibriste pour les chefs d’Etat de la Cemac sont appelés à trancher, le 30 juillet prochain à Malabo, en Guinée équatoriale. Leur position est d’autant plus attendue que «un des Etats membres, le Cameroun en l’occurrence, a signé et ratifié un APE intérimaire avec l’UE dont la mise en œuvre du calendrier de démantèlement des barrières douanières pour les produits en provenance de l’UE devrait débuter au 04 août 2016», rappelait fort à propos le secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac), Ahmad AlamMi, le 13 mai 2016 à Kinshasa, à l’occasion du Conseil des ministres «Commerce et Finances» de la Ceeac. Le diplomate avait ajouté que «les négociations pour la conclusion d’un APE régional complet, juste et équilibré, n’avancent pas véritablement». Et pour cause, interrompues depuis 2011, «les multiples demandes de reprises des négociations conjointes adressées par nos équipes techniques au Partenaire européen sont restées sans suite jusqu’ici.» Avant de conclure par une mise en garde : «Cette situation appelle de notre part une grande vigilance au regard des implications qu’elle pourrait avoir pour la progression de notre intégration commerciale.»

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