La 13e session ordinaire de la Commission permanente de l’harmonisation fiscale et comptable planche sur le sujet depuis mardi à Douala.
Un projet de texte portant institution d’une taxe communautaire sur les appels téléphoniques figure au menu des travaux de la Commission permanente de l’harmonisation fiscale et comptable (Cphfc) de la Cemac, réunie en sa 13e session ordinaire depuis mardi à Douala. En ouvrant les travaux, Michel Niama, commissaire en charge du Marché commun, a relevé que la session en cours, étalée jusqu’à ce jeudi 4 novembre, porte notamment sur « la consolidation de la réflexion sur la recherche des financements additionnels au profit de la Communauté ».
Une réflexion mûrie depuis un certain temps déjà, comme le souligne Rodrigue Kengne, conseil fiscal agréé Cemac. « Les travaux ouverts ce mardi s’inscrivent dans une continuité. Des choses se font en back-office depuis pratiquement cinq ans sous la houlette du président de la Commission de la Cemac », va indiquer l’expert aux médias. L’objectif est donc de doter la Cemac et ses institutions d’un nouveau mécanisme de financement.
Ceci à travers un prélèvement quotidien qui serait fait sur les appels téléphoniques émis à partir de l’espace communautaire. Au terme de la réunion en cours, le processus envisagé sera affiné. Michel Niama a recommandé aux délégués de travailler dans un esprit résolument communautaire, les appelant à « ne pas céder aux tentations souverainistes » de leurs États respectifs.
Des États qui font face, ensemble, à un contexte difficile marqué par une récession économique de -1,7 % en 2020 en zone Cemac, du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19, et de la stagnation des échanges économiques et commerciaux intra-communautaires, qui tournent autour de 3% pour un marché d’environ 60 millions d’âmes