Ces africains qui ont dirigé la BEAC

Réunis en sommet extraordinaire le 30 juillet 2016 à Malabo, les Chefs d’État de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire des États d'Afrique Centrale) ont désigné le nouveau Gouverneur de la BEAC. Le tchadien Abbas Tolli Mahamat va prendre ses nouvelles fonctions de patron de la principale institution financière de la sous-région en janvier 2017.

Il remplace à ce poste, Lucas Abaga Nchama. L’Équato-Guinéen est arrivé à la tête de la BEAC en 2010 après la décision des Chefs d’État d’instaurer la rotation. Ce dernier s’en ira donc après sept ans et laissera la place à Tolli Mahamat qui va également faire un septennat.

Dans son édition du 1er août, La Nouvelle Expression (LNE) en a profité pour faire un rappel de tous les Gouverneurs africains qui ont dirigé la BEAC depuis 1977, année du transfert du siège de Paris à Yaoundé. Ils sont cinq au total. «Le Gabonais Casimir Oyé Mba fut le premier Africain à avoir occupé le poste de Gouverneur de la BEAC (1977-1990)» rappelle le journal.

LNE de poursuivre: «Après lui, c’est à un autre gabonais, Jean Félix Mamalepot, que sont confiées les clés de l’institution. Mais son mandat de sept ans (de 1990 à 2007) s’achève en queue de poisson. Il est relevé de ses fonctions lors de la 8e Session de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC qui se tient à Ndjamena (Tchad) le 25 avril 2007. En cause, un différend avec certains Chefs d’État de la CEMAC. Le 12 juillet 2007, Jean Félix Mamalepot est remplacé par un nouveau Gouverneur, un autre gabonais, dénommé Philibert Andzembe. Conformément à une tradition, le poste de Gouverneur est réservé au Gabon, le Vice-Gouverneur devant être originaire de la République du Congo et le Secrétaire Général, du Tchad».

Mais lors du sommet de Bangui du 15 au 17 janvier 2010, les Chefs d’État décident à l’unanimité d’instaurer la rotation à la tête du gouvernement de la BEAC. Après la Guinée Équatoriale, c’est donc au tour du Tchad.