Le PEA-Jeunes officiellement lancé hier à Yaoundé, dans le but de former, financer et accompagner des porteurs de projets âgés de 18 à 35 ans. Un financement de 33,5 milliards est mis à leur disposition.
Mis en oeuvre par le gouvernement du Cameroun, sous la tutelle conjointe du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), le Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes) bénéficie de l’appui technique et financier du Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
Il est question, dans ce cadre, de donner aux jeunes camerounais âgés de 18 à 35 ans, les moyens d’accroître leurs revenus et d’améliorer leur sécurité alimentaire. Ce, à travers des entreprises rentables, intégrées dans les filières agropastorales porteuses et offrant des opportunités d’emplois viables en milieu rural. Initié depuis 2012, le PEA-Jeunes a finalement été évalué à 33,5 milliards de F (garantis pour six ans), dont 22,8 milliards mis à disposition par le FIDA.
Le programme court donc depuis quelques années déjà. Une période dite de prédémarrage, durant laquelle l’accord de financement a été signé (février 2015), le cadre institutionnel organisé, les comités de gestion et de pilotage mis en place.
L’histoire retiendra que la date d’hier, 26 janvier 2016, marque le lancement officiel du PEA-Jeunes à Yaoundé. Une cérémonie solennelle et très courue, avec notamment un parterre de membres du gouvernement, sous la conduite du MINADER et du MINEPIA. Présence tout aussi remarquable de Ides De Willebois, directeur régional du FIDA pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, en fin de séjour dans le pays. Le MINADER, Henri Eyebe Ayissi, a fait remarquer que le PEAJeunes
fait partie du portefeuille du FIDA au Cameroun, riche de dix projets dont le Projet d’appui au développement de la microfinance rurale (PADMIR).
Concrètement, à propos du PEA-Jeunes, il s’agira d’accompagner les jeunes porteurs de projets d’entreprises de l’étape de conception à la maturation (plans d’affaires bancables), jusqu’à l’étape de création et de développement de leurs entreprises agropastorales. Le PEA-Jeunes envisage dans un second temps, de contribuer à l’insertion de ces jeunes dans le tissu économique national, en leur fournissant des appuis financiers et divers.
Bref, ce dont ils ont besoin pour permettre à leurs entreprises d’être rentables et durables, de produire des emplois et des revenus stables. « Nous comptons intervenir en utilisant l’approche par incubation, pour permettre un accompagnement technique, financier, social et commercial des jeunes entrepreneurs », explique le responsable de la cellule nationale de coordination et de gestion. Le premier incubateur du PEA-Jeunes est en gestation à Balamba, dans le Mbam-et-Inoubou.