Le président national de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc) dénonce les pratiques peu orthodoxes des opérateurs téléphoniques. Et fait des projections sur les fêtes de fin d’année.
Comment avez-vous appris l’information selon laquelle «le chef de l’État a été saisi le 9 juillet dernier sur le caractère illégal du renouvellement des licences des opérateurs de téléphonie mobile» ?
La Lcc n'a malheureusement pas encore pris connaissance de cette nouvelle. Mais, si elle est fondée, nous allons entreprendre un plaidoyer y relatif. Autrement dit, nous allons initier un plaidoyer visant à faire sanctionner les imposteurs et obtenir des réparations pour le préjudice subi par les consommateurs.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, que le coût des appels téléphoniques soit encore aussi exorbitant au Cameroun par rapport à bon nombre de pays africains ?
Les opérateurs des télécommunications chez nous s'appuient sur des arguments légers et dénués de pertinence pour pratiquer des prix hors de la portée de la majorité de clients. L'Agence de régulation des télécommunications (Art) qui est chargé d'encadrer les prix passent le temps à caresser ces capitalistes hors la loi dans le sens du poil. Alors que chez nos voisins, au Nigeria par exemple, il existe une vraie agence de régulation. Celle-ci vient de sanctionner Mtn de plusieurs milliards de francs (3130,4 milliards de Fcfa, pour ne pas avoir «coupé les lignes des utilisateurs ayant des cartes Sim non enregistrées», conformément à une directive donnée à tous les opérateurs télécoms du pays dans le cadre de la lutte contre les activités criminelles dont le terrorisme, Ndlr). Chez nous, les consommateurs des communications électroniques ne ressentent que très faiblement la présence de l'Art, qui dispose pourtant d'un arsenal juridique dont l'application impacterait positivement sur le consommateur.
Avec quatre opérateurs téléphoniques et au regard du pouvoir d’achat des clients, à combien préconisez-vous le tarif raisonnable d’un appel téléphonique au Cameroun ?
Un sondage de notre département des Tic (technologie de l’information et de la communication, Ndlr) a permis de suggérer le coût de la minute à 50 Fcfa en heure pleine. Donc, avant 20h. Et 25 Fcfa en heure creuse, après 20h. Les Sms (short message service, Ndlr) doivent être fixés à 10 Fcfa. Plusieurs consommateurs sondés recommandent aussi la cessation des multiples plans tarifaires qui les embrouillent.
Croyez-vous que les Camerounais bénéficient déjà de tous les avantages supposés présentés par un réseau 3G digne de ce nom ?
La Lcc, à travers son département compétent, a réalisé un sondage au lendemain de l'attribution à tête chercheuse de la Licence 3G, pour que les consommateurs se prononcent sur la réalité de cette technologie tant annoncée et vantée. Le constat des sondés est sans appel : la charrue a été mise avant les bœufs. Comment on peut parler de la 3G alors que même la 1G dépasse ces opérateurs à gérer. Cette histoire de la 3G est une mascarade. Une vaste escroquerie. Une flibusterie. Une entourloupe. Les consommateurs ont été roulés dans la farine. Avec la complicité d'un ministre des Ptt (Postes et télécommunications, Ndlr), Jean Pierre Biyiti bi Essam (débarqué lors du réaménagement du gouvernement du 02 octobre dernier, Ndlr), qu'on a vu chanter et danser au Hilton hôtel, à l'occasion de la cérémonie de signature des nouvelles licences. Comment comprendre qu'un ministre manifeste autant d'enthousiasme lors d'un événement sans impact sur le consommateur qu'il est censé protéger ? On comprend pourquoi la presse a par la suite affirmé que le mécanisme qui a abouti à cette attribution de licence a été entaché d'irrégularités. La Lcc a saisi Mme la nouvelle ministre (Mme Minette Libom Li Likeng, Ndlr) au lendemain de sa prise de fonction, pour souhaiter qu'elle dératise ce département ministériel où le consommateur des Tic n'est pas toujours roi et que la Lcc soit conviée aux concertations au cours desquelles le sort du consommateur est en jeu, conformément au droit du consommateur à la représentation, contenu dans les principes directeurs des Nations-Unies pour la Protection du consommateur et la Loi-cadre N° 2011/012 du 06 mai 2011, portant Protection du consommateur au Cameroun.
Les Camerounais décrient à longueur de journées des perturbations du réseau, des promotions importunes et parfois ruineuses. Que fait la Lcc pour mettre fin à cette malheureuse situation ?
Nous recueillons moult plaintes sur la piètre qualité du réseau, les publicités mensongères, les prix exorbitants... La Lcc les relaie aux opérateurs et au régulateur. Malheureusement, le retour n'est toujours pas satisfaisant. C'est pourquoi dès 2016 nous comptons passer à la vitesse supérieure. En traînant ces hors-la-loi capitalistes devant les tribunaux. La récréation n'a que trop duré. L'inutile régulateur sera aussi traîné en justice. Les consommateurs doivent continuer à faire confiance à la Lcc qui se bat pour eux depuis 13 ans. Ils doivent continuer à enregistrer leur plainte sur notre site web www.ligueconso.org ou envoyer un mail à info@ligueconso.org, ligueconso@yahoo.fr Le sms aux 699936601 ou 67597430. Le siège national répond au 242 00 84 64. Notre forum Facebook est www.facebook.com/groups/ligueconso.org. Ils doivent également adhérer, pour nous donner les moyens de lutte. 5 000 pour les membres actifs et 20 000 Fcfa/an, pour les membres d'honneur. Naturellement, ils ont le droit de regard sur la gestion de ces fonds qui seront précieux pour les paiements des frais de justice et honoraires d’avocats et d'huissiers. Ensemble battons-nous, car notre leitmotiv c’est : "le consommateur doit être roi". Les faits d'armes de la Lcc parlent d'eux-mêmes. C'est pourquoi, il faut nous faire confiance.
À quelques jours des fêtes de fin d’année, que fait la Lcc pour mettre les Camerounais à l’abri de certaines dérives des opérateurs économiques véreux sur le marché ?
Nous tenons d'emblée à saluer les actions entreprises par le ministre du Commerce (Mincommerce) pour permettre aux consommateurs de fêter en joie, sans être à la merci de certains commerçants véreux et dangereux ! La Lcc a été associée aux différentes concertations à cet effet. Mais nous souhaitons que le Mincommerce fasse publier les prix des produits de grande consommation dans les médias afin que les consommateurs puissent s'y munir lors de leurs courses. Car, ces prix datent de 2008. Nous suggérons aussi au "Ministre des consommateurs", car c'est le seul au gouvernement qui s'en préoccupe vraiment, qu'il fasse travailler ses collaborateurs chargés de la surveillance des prix sur le marché tous les jours de ce mois de décembre. Qu'il désigne aussi les contrôleurs des contrôleurs, comme c'est le cas à la police, avec la police de police. Qu'il communique les numéros de ses services, pour aider les consommateurs à dénoncer les vendeurs qui ne respectent pas les prix homologués. Dans l'attente que tous ces souhaits soient pris en compte, nous invitons les consommateurs à continuer à nous saisir via les contacts ci-dessus pour nous informer de tout ce qui bafoue leurs droits.
Nous prions par ailleurs les députés et sénateurs de ne pas voter l'article 2 du projet de loi des Finances sur leur table en ce moment. Pour empêcher la hausse du prix du riz. Car, le ministre des Finances a prévu de surseoir à l'ordonnance présidentielle du 7 mars 2008 exonérant le riz importé de taxes et droits de douane. La Lcc a déjà récolté plus de 10 000 signatures dans le cadre de la pétition dénommée "Honorables députés et sénateurs, Svp ne touchez pas à notre riz sauté". Car le riz c'est l'aliment le plus consommé au Cameroun. Deux Camerounais sur trois en consomment. Le prix actuel de 350 Fcfa le kg du riz importé passera à environ 600 Fcfa si ce fameux et fumeux article 2 est voté. De grâce, pas ça !
Le président national de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc) dénonce les pratiques peu orthodoxes des opérateurs téléphoniques. Et fait des projections sur les fêtes de fin d’année.
Comment avez-vous appris l’information selon laquelle «le chef de l’État a été saisi le 9 juillet dernier sur le caractère illégal du renouvellement des licences des opérateurs de téléphonie mobile» ?
La Lcc n'a malheureusement pas encore pris connaissance de cette nouvelle. Mais, si elle est fondée, nous allons entreprendre un plaidoyer y relatif. Autrement dit, nous allons initier un plaidoyer visant à faire sanctionner les imposteurs et obtenir des réparations pour le préjudice subi par les consommateurs.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, que le coût des appels téléphoniques soit encore aussi exorbitant au Cameroun par rapport à bon nombre de pays africains ?
Les opérateurs des télécommunications chez nous s'appuient sur des arguments légers et dénués de pertinence pour pratiquer des prix hors de la portée de la majorité de clients. L'Agence de régulation des télécommunications (Art) qui est chargé d'encadrer les prix passent le temps à caresser ces capitalistes hors la loi dans le sens du poil. Alors que chez nos voisins, au Nigeria par exemple, il existe une vraie agence de régulation. Celle-ci vient de sanctionner Mtn de plusieurs milliards de francs (3130,4 milliards de Fcfa, pour ne pas avoir «coupé les lignes des utilisateurs ayant des cartes Sim non enregistrées», conformément à une directive donnée à tous les opérateurs télécoms du pays dans le cadre de la lutte contre les activités criminelles dont le terrorisme, Ndlr). Chez nous, les consommateurs des communications électroniques ne ressentent que très faiblement la présence de l'Art, qui dispose pourtant d'un arsenal juridique dont l'application impacterait positivement sur le consommateur.
Avec quatre opérateurs téléphoniques et au regard du pouvoir d’achat des clients, à combien préconisez-vous le tarif raisonnable d’un appel téléphonique au Cameroun ?
Un sondage de notre département des Tic (technologie de l’information et de la communication, Ndlr) a permis de suggérer le coût de la minute à 50 Fcfa en heure pleine. Donc, avant 20h. Et 25 Fcfa en heure creuse, après 20h. Les Sms (short message service, Ndlr) doivent être fixés à 10 Fcfa. Plusieurs consommateurs sondés recommandent aussi la cessation des multiples plans tarifaires qui les embrouillent.
Croyez-vous que les Camerounais bénéficient déjà de tous les avantages supposés présentés par un réseau 3G digne de ce nom ?
La Lcc, à travers son département compétent, a réalisé un sondage au lendemain de l'attribution à tête chercheuse de la Licence 3G, pour que les consommateurs se prononcent sur la réalité de cette technologie tant annoncée et vantée. Le constat des sondés est sans appel : la charrue a été mise avant les bœufs. Comment on peut parler de la 3G alors que même la 1G dépasse ces opérateurs à gérer. Cette histoire de la 3G est une mascarade. Une vaste escroquerie. Une flibusterie. Une entourloupe. Les consommateurs ont été roulés dans la farine. Avec la complicité d'un ministre des Ptt (Postes et télécommunications, Ndlr), Jean Pierre Biyiti bi Essam (débarqué lors du réaménagement du gouvernement du 02 octobre dernier, Ndlr), qu'on a vu chanter et danser au Hilton hôtel, à l'occasion de la cérémonie de signature des nouvelles licences. Comment comprendre qu'un ministre manifeste autant d'enthousiasme lors d'un événement sans impact sur le consommateur qu'il est censé protéger ? On comprend pourquoi la presse a par la suite affirmé que le mécanisme qui a abouti à cette attribution de licence a été entaché d'irrégularités. La Lcc a saisi Mme la nouvelle ministre (Mme Minette Libom Li Likeng, Ndlr) au lendemain de sa prise de fonction, pour souhaiter qu'elle dératise ce département ministériel où le consommateur des Tic n'est pas toujours roi et que la Lcc soit conviée aux concertations au cours desquelles le sort du consommateur est en jeu, conformément au droit du consommateur à la représentation, contenu dans les principes directeurs des Nations-Unies pour la Protection du consommateur et la Loi-cadre N° 2011/012 du 06 mai 2011, portant Protection du consommateur au Cameroun.
Les Camerounais décrient à longueur de journées des perturbations du réseau, des promotions importunes et parfois ruineuses. Que fait la Lcc pour mettre fin à cette malheureuse situation ?
Nous recueillons moult plaintes sur la piètre qualité du réseau, les publicités mensongères, les prix exorbitants... La Lcc les relaie aux opérateurs et au régulateur. Malheureusement, le retour n'est toujours pas satisfaisant. C'est pourquoi dès 2016 nous comptons passer à la vitesse supérieure. En traînant ces hors-la-loi capitalistes devant les tribunaux. La récréation n'a que trop duré. L'inutile régulateur sera aussi traîné en justice. Les consommateurs doivent continuer à faire confiance à la Lcc qui se bat pour eux depuis 13 ans. Ils doivent continuer à enregistrer leur plainte sur notre site web www.ligueconso.org ou envoyer un mail à info@ligueconso.org, ligueconso@yahoo.fr Le sms aux 699936601 ou 67597430. Le siège national répond au 242 00 84 64. Notre forum Facebook est www.facebook.com/groups/ligueconso.org. Ils doivent également adhérer, pour nous donner les moyens de lutte. 5 000 pour les membres actifs et 20 000 Fcfa/an, pour les membres d'honneur. Naturellement, ils ont le droit de regard sur la gestion de ces fonds qui seront précieux pour les paiements des frais de justice et honoraires d’avocats et d'huissiers. Ensemble battons-nous, car notre leitmotiv c’est : "le consommateur doit être roi". Les faits d'armes de la Lcc parlent d'eux-mêmes. C'est pourquoi, il faut nous faire confiance.
À quelques jours des fêtes de fin d’année, que fait la Lcc pour mettre les Camerounais à l’abri de certaines dérives des opérateurs économiques véreux sur le marché ?
Nous tenons d'emblée à saluer les actions entreprises par le ministre du Commerce (Mincommerce) pour permettre aux consommateurs de fêter en joie, sans être à la merci de certains commerçants véreux et dangereux ! La Lcc a été associée aux différentes concertations à cet effet. Mais nous souhaitons que le Mincommerce fasse publier les prix des produits de grande consommation dans les médias afin que les consommateurs puissent s'y munir lors de leurs courses. Car, ces prix datent de 2008. Nous suggérons aussi au "Ministre des consommateurs", car c'est le seul au gouvernement qui s'en préoccupe vraiment, qu'il fasse travailler ses collaborateurs chargés de la surveillance des prix sur le marché tous les jours de ce mois de décembre. Qu'il désigne aussi les contrôleurs des contrôleurs, comme c'est le cas à la police, avec la police de police. Qu'il communique les numéros de ses services, pour aider les consommateurs à dénoncer les vendeurs qui ne respectent pas les prix homologués. Dans l'attente que tous ces souhaits soient pris en compte, nous invitons les consommateurs à continuer à nous saisir via les contacts ci-dessus pour nous informer de tout ce qui bafoue leurs droits.
Nous prions par ailleurs les députés et sénateurs de ne pas voter l'article 2 du projet de loi des Finances sur leur table en ce moment. Pour empêcher la hausse du prix du riz. Car, le ministre des Finances a prévu de surseoir à l'ordonnance présidentielle du 7 mars 2008 exonérant le riz importé de taxes et droits de douane. La Lcc a déjà récolté plus de 10 000 signatures dans le cadre de la pétition dénommée "Honorables députés et sénateurs, Svp ne touchez pas à notre riz sauté". Car le riz c'est l'aliment le plus consommé au Cameroun. Deux Camerounais sur trois en consomment. Le prix actuel de 350 Fcfa le kg du riz importé passera à environ 600 Fcfa si ce fameux et fumeux article 2 est voté. De grâce, pas ça !