Sur une production commercialisée de plus de 269 000 tonnes de cacao enregistrée au cours de la campagne 2015-2016, laquelle campagne s’est officiellement achevée le 15 juillet dernier, les transformateurs industriels en activité au Cameroun n’ont broyé que 29 927 tonnes de fèves, confie une source autorisée de l’Interprofession cacao-café.
Cette activité des broyeurs industriels est de ce fait en baisse d’environ 10%, comparée aux 32 143 tonnes de la campagne précédente. En effet, en 2014-2015, Sic Cacaos, filiale locale de Barry Callebault, et Chococam, filiale au Cameroun de Tiger Brands ; avaient officiellement broyé, à eux seuls, un volume de 32 112 tonnes. Ce qui correspondait à environ 20% de la production cacaoyère nationale alors estimée à 232 530 tonnes.
Selon nos informations, jusqu’au terme de la dernière campagne cacaoyère, seulement 27 991 tonnes ont été transformées localement par Sic Cacaos, contre un peu plus de 2000 tonnes pour Chococam. Pourtant, souligne notre source, la filière escomptait des broyages d’au moins 75 000 tonnes en fin de campagne, à cause notamment de l’augmentation des capacités de broyage chez Sic Cacaos et Fapam Industry, une unité industrielle située dans la ville de Mbalmayo, dans la région du Centre du pays.
A ces volumes broyés par les industriels, il faut cependant ajouter les quelques 20 000 tonnes de fèves broyées annuellement au sein des unités artisanales parfois tenues par les producteurs eux-mêmes. Ce qui porte à moins de 50 000 tonnes le volume global des broyages enregistrées sur le territoire camerounais au cours de la dernière campagne. Soit moins de 15% des objectifs de broyage projetés par les opérateurs de la filière et le gouvernement à l’horizon 2020 (300 000 tonnes), dans le cadre du plan de relance des filières cacao-café.