L’extension des usines boostera la capacité de production de ciment qui pourrait atteindre 8 millions de tonnes en 2018.
La concurrence dans le secteur de la cimenterie peut améliorer la production. Elle peut aussi satisfaire la demande. Des études, « situe la demande aujourd’hui autour de 2,6 à 2,7 millions de tonnes de ciment par an. Alors que la capacité de production dépasse de loin la demande ». C’est la révélation du directeur général de Cimaf Cameroun, Abdeladim Arnous.
Par ailleurs, la projection d’accroissement est de 8% si l’on considère les multiples projets d’infrastructures en cours d’exécution dans les différentes cimenteries.
Avec les investissements annoncés, la production annuelle de ciment sera en hausse. Cette disponibilité du ciment provient de la multiplication des cimenteries en terre camerounaise. Il y a désormais quatre cimenteries implantées dans le pays. Il s’agit précisément de Cimaf Cameroun, de Medcem Cameroun, filiale du groupe turc Eren Holdings, de Dangote Cement Cameroon et de la doyenne Cimencam.
Cette filiale du groupe français Lafarge est installée dans le pays depuis 1963. Selon des chiffres officiels, la capacité de production actuelle de ces cimenteries est 4,1 millions de tonnes par an.
Cimaf
Cette capacité de production devrait pratiquement doubler d’ici la fin de l’année ou dès l’année prochaine. Ciment de l’Afrique (Cimaf), qui une capacité de production de 500.000 tonnes par an, envisage de la tripler. Ainsi, son offre sera portée à 1,5 millions de tonnes par an dès 2018.
Cet opérateur construira une nouvelle ligne de production dans son usine basée dans la zone industrielle de Bonabéri, à Douala. Cimaf Cameroun est une filiale du groupe marocain Cimaf. L’entreprise est installé dans la capitale économique camerounaise depuis 2012. Avec un investissement de près de 3,93 milliards F Cfa, sa production a débuté en 2014. Elle produit notamment trois types de ciments commercialisés : le Cpj35, le CemII 32.5R et CemII 42.5R.
Cimencam
La doyenne Cimencam n’entend pas jouer les seconds rôles. Elle « affiche une présence équilibrée sur le territoire national. Cette entreprise dispose d’une station de broyage à Bonabéri dans le Littoral, d’une cimenterie intégrée à Figuil dans le Nord et d’une centrale à béton à Olembé, dans le Centre. Ces outils industriels lui donnent une capacité annuelle de production de l’ordre de 1,5 millions de tonnes.
La disponibilité de ses produits est faite, grâce à un fort réseau de distribution. Il s’agit de 8 dépôts déployés sur tout le territoire national», peut-on lire sur le site Internet Cimencam.com. En plus, la capacité actuelle de production augmentera de 500.000 tonnes et passera à une production annuelle globale de 2 millions de tonnes de ciment au milieu de l’année 2018, avec le démarrage de la nouvelle usine de Nomayos.
Dangoté
De son côté, le nouveau leader du marché, Dangote Cement Cameroon, installé à Douala depuis 2015, envisage de doubler sa capacité de production actuelle. Elle pourrait ainsi passer de 1,5 millions de tonnes à 3 millions de tonnes d’ici fin 2017, à la faveur de l’entrée en service d’une deuxième cimenterie à Yaoundé. Enfin, Medcem Cameroun envisage de passer d’une capacité de production de 500.000 tonnes actuellement à 1 million de tonnes par an. « Medcem Cameroun est un producteur de ciment de haute qualité.
Notre cimenterie
Notre cimenterie est située dans la région du Littoral à Douala au Cameroun. Sa capacité de production est de 600 mille tonnes par an, extensible à 1 million de tonnes par an ». C’est la nouvelle mentionnée sur le site internet medcem.cm.
Au final, en plus de la capacité de production actuelle qui est de 4,1 millions de tonnes, les extensions d’usine et autres investissements permettront un accroissement global de la production de 3,9 millions de tonnes. Alors, elle portera probablement la capacité de production des quatre cimenteries évoquée plus haut à environ 8 millions de tonnes en2018.
Selon des experts, l’extension des cimenteries en vue d’accroître la capacité de production intervient dans un contexte de croissance du marché camerounais.