Collecte des taxes: la Douane guette désormais Jumia et l’e.commerce

Douaneç Camerunaise 2018La Douane camerounaise et Jumia sont désormais liés par une cnvention de partenariat.

Mon, 30 Jul 2018 Source: Ecofin/Le Jour

Les Douanes camerounaises – appellation contrôlée de la société en charge des activités douanières au Cameroun – passent à l’o?ensive dans la collecte des taxes sur les produits achetés en ligne. Selon notre confrère spécialisé ‘’Investir au Cameroun’’, la Direction générale des Douanes et l’opérateur du commerce électronique (e.commerce) Jumia, sont désormais liés par une convention de partenariat. Cette convention vise à permettre à la douane de collecter les taxes sur les produits importés après leur achat en ligne sur la plateforme de Jumia présenté comme le leader du commerce en ligne au Cameroun.

Concrètement, en même temps qu’elle accorde à Jumia des facilités pour le dédouanement des colis importés pour le compte de ses clients, cette convention engage l’opérateur du e- commerce à introduire sur le territoire camerounais, les produits commandés via sa plateforme, dans le strict respect de la législation douanière.

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A travers cette convention, les Douanes camerounaises entend ainsi tirer pro?t de la dynamique observée dans le e-commerce au Cameroun, activité dont la plupart des produits échappent encore à la douane, du fait de l’existence de réseaux d’importation informels.

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Les petits pas du e-commerce au Cameroun commencent en 2013. Avec une population estimée à 23,63 million d’habitants, un taux de pénétration d’internet de 20 % pour 2,61 millions internautes, le Cameroun attire de plus en plus les acteurs du e-commerce. La vente en ligne d’articles divers s’est développée dès 2013 avec l’ouverture de plusieurs sites.

Il s’agit parfois des agences de grands groupes internationaux ou panafricains. C’est le cas de « Jumia Mar- kets » fondé en 2012 au Nigéria par Tunde Kehinde et Raphael Afaedor. La branche camerounaise fait partie des 20 agences dispersées en Afrique Centrale, de l’Ouest et au Maghreb. Plusieurs études menées par les observateurs des start-up et les entreprises de e-commerce elles-mêmes indiquent les hommes font plus d’achats en ligne que les femmes. Et contraire- ment à ce qu’on pourrait penser, les Camerounais sont ?dèles aux sites où ils ont déjà e?ectué une transaction (achat).

Source: Ecofin/Le Jour