Comeci: selon un expert il n’y a pas lieu de paniquer

David Kengne David Kengne, spécialiste des microfinances

Tue, 6 Sep 2016 Source: newsducamer.com

Ce spécialiste des microfinances qui connait bien la Comeci apporte des précisions sur la crise que connaissent les établissements de crédit et en profite pour jeter un regard prospectif sur une profession en pleine construction.

Le secteur de la microfinance est actuellement ébranlé par la crise à Comeci. Quelle est l’explication que vous apportez à cette dernière crise ?

Le secteur de la microfinance est entrain de traverser une période délicate avec ce problème survenu à la COMECI. Tout part de simples rumeurs colportées par des personnes sans doute mal intentionnées qui ont diffusé à travers des réseaux sociaux des informations qui tendaient à faire croire que cette institution avait des soucis de trésorerie. Alors que la réalité est tout autre chose. Je ne veux pas non plus dire que tout est rose dans cette institution.

La COMECI est une PME (petite et moyenne entreprise), et comme toute PME dans notre environnement, des dysfonctionnements existent ; mais pas au point de remettre en cause la structure financière et la pérennité de cette entreprise de microfinance. En fait, ce qui déclenche brutalement cette crise, c’est que ces rumeurs arrivent au mois d’août où les parents préparent la rentrée scolaire des enfants. Lorsque les parents qui sont clients dans cette institution de microfinance ont appris cette information, ils n’ont pas cherché à savoir si elle est vraie ou pas.

La première réaction qui leur est venue en tête c’est d’aller vite retirer leur argent pour s’assurer au moins que la rentrée scolaire des enfants sera garantie. Et c’est une réaction tout à fait naturelle. Et du coup, c’est la ruée vers les guichets avec toutes les conséquences que cela peut entraîner aussi bien sur COMECI que sur tout le secteur dans son ensemble, les banques commerciales comprises.

La fermeture répétée de ces établissements de microfinance a créé une psychose chez les épargnants qui ne rentrent pas toujours en possession de leur argent. Il y a-t-il lieu de paniquer ?

Pour ma part, il n’y a pas lieu de paniquer pour une raison simple. Lorsqu’un établissement de microfinance montre des signes de difficultés, la première chose que je conseille aux clients c’est d’éviter la ruée vers les guichets. Car aucune banque au monde encore moins un établissement de microfinance, ne peut restituer au même moment l’intégralité des fonds qui sont épargnés auprès d’elle. Même les banques centrales. Car l’établissement de microfinance comme les banques commerciales classique font de l’intermédiation financière. Cela veut dire qu’ils collectent les dépôts auprès des uns pour accorder des crédits auprès des autres.

Alors, si des rumeurs (vraies ou fausses) circulent sur la santé financière de l’institution à un moment donné, et que tous les clients de cet établissements se pointent aux guichets de l’établissement pour demander le remboursement de leur épargne, vous convenez avec moi que l’institution ne pourra pas restituer à cet instant précis car elle ne pourra pas disposer en ce moment-là de la partie des fonds qui se trouvent entre les mains des clients qui ont pris le crédit. Donc, la seule solution c’est la retenue et la patience.

Pour résoudre cette crise, le directeur général de Comeci a procédé à la vente de 100 titres fonciers pour régler les épargnants. Cette solution va-t-elle suffire à résoudre le problème de trésorerie de cette microfinance ?

Effectivement, pour résoudre ce problème, beaucoup de solutions sont actuellement en cours. Il y a d’abord, les efforts des actionnaires et de l’équipe de direction de la COMECI qui sont entrain de travailler pour trouver des solutions concrètes notamment à travers la vente de certains biens immobilier de la société. Vous êtes sans ignorer que la COMECI est propriétaire de plusieurs immeubles bâtis et non bâtis à travers le pays et qui peuvent se chiffrer en termes de milliards.

Tous ces actifs peuvent déjà contribuer à rassurer les clients que leur épargne ne sera pas perdue. A côté de ces efforts en interne, les autres établissements de microfinance à travers le pays ont pris part cette semaine à une importante réunion où ils ont décidé d’organiser une solidarité financière pour voler au secours de ce confrère qui traverse une période délicate de son histoire. Sans oublier cet accord d’intention signé avec ce fonds d’investissement qui pourra, si la procédure s’accélère, donner une bouffée d’oxygiène à cette institution.

Bref, toute la machine est en marche pour éviter de mettre en danger l’épargne des clients qui ont fait confiance à ce secteur qui contribue de manière significative à la lutte contre la pauvreté dans notre pays. Et j’en profite pour inviter tous les acteurs à apporter leurs soutiens à la COMECI pour trouver une solution de sortie de crise en vue de garantir l’épargne des clients.

Les autorités administratives n’ont-elles pas prévu des mécanismes pour résoudre de telles crises ?

Pour le moment, l’industrie de la microfinance ne bénéficie pas encore du mécanisme de refinancement auprès de la banque centrale comme les banques commerciales classique. Si ce mécanisme existait, la banque centrale mettrait immédiatement à la disposition de la COMECI sous certaines conditions des ressources en trésorerie nécessaires pour lui permettre de procéder au remboursement intégral des dépôts des clients pendant cette période de crise.

C’est le lieu ici de lancer un appel afin que les guichets de la banque centrale soient aussi ouverts aux établissements de microfinance. Même s’il faut leur fixer des conditions particulières notamment en termes de performances.

D’après vous, quelle est la solution miracle pour sortir Comeci de cette crise ?

La solution miracle se trouve entrain les mains des quatre principaux acteurs que sont les actionnaires, le personnel, l’état et les clients.

Les actionnaires doivent mettre la main dans les poches pour chercher de l’argent où il se trouve. Les actionnaires de la COMECI sont des hommes d’affaires respectés de cette République. Ils doivent faire des efforts. COMECI également a de d’argent dans les biens immobiliers, en crédit dans les poches des clients. Il faut lancer une vaste campagne de recouvrement de ces crédits et vendre certains biens immobiliers pour renflouer la trésorerie de cette institution.

En même temps, le personnel doit rester solidaire et uni derrière ses dirigeants et ne pas être les premiers à accentuer les rumeurs pour davantage paniquer les clients. L’état doit rassurer les populations.

Et enfin, les clients doivent adopter un comportement citoyen en évitant de faire du bruit car comme le dit un dicton de chez nous, « l’argent n’aime pas le bruit. Lorsque le bruit s’installe dans une banque, l’argent fuit par la fenêtre ». Tenez par exemple, si les clients continuent à faire du bruit comme ils sont entrain de le faire, s’ils continuent à occuper les guichets pour empêcher le personnel de travailler, alors, d’autres clients qui détiennent des crédits, ne pourront plus venir effectuer les remboursements, et du coup, l’institution n’aura plus d’argent liquide pour rembourser l’épargne.

Car il faut le dire, le montant de crédits détenus par des clients de cette institution et qui se remboursaient normalement jusqu’au déclenchement de ce mouvement s’élèvent en plusieurs dizaines de milliards et c’est la sérénité des clients, leur maîtrise qui va permettre aux dirigeants de recouvrer ces sommes qui se trouvent dans les poches des emprunteurs.

Avant Comeci, il y a eu Cofinest et Fiffa qui ont fermé. Comment comprendre ces crises à répétition ?

Je dois dire ici pour le déplorer que toutes ces crises ont généralement les mêmes causes. La microfinance est une activité très règlementée. Il y a le règlement communautaire (texte CEMAC/UMAC/COBAC), l’acte uniforme OHADA sur les sociétés commerciales et les groupes d’intérêt économique, la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la loi sur les associations, l’acte uniforme OHADA sur les sociétés coopérative.

Tous ces textes fixent les règles en matière de mécanisme de prise de décisions, de forme juridique, d’endettement des actionnaires, des dirigeants et du personnel, de gouvernance d’entreprise, de contrôle interne, de prévention et de gestion des crises, de la tenue des comptes, de la gestion des dépôts et des crédits.

Malheureusement, la plupart des dirigeants des établissements de microfinance et même de certaines banques commerciales classiques ne respectent pas du tout ces règles dans leur gestion. Vous trouverez des actionnaires et dirigeants qui collectent l’épargne et orientent l’essentiel de cette épargne pour s’octroyer des crédits à eux-mêmes en violation de la réglementation et c’est ce qui est arrivé à la plupart des institutions que vous avez citées. Et pire encore, ces crédits ne sont ni garantis ni remboursés.

Il y a aussi ces listes d’établissements de microfinance jugés illégaux produitent par le ministère des Finances…

Effectivement, grâce aux investigations de l’Association nationale des établissements de microfinance, le Ministère des finances a pu identifier des institutions qui exercent l’activité de la microfinance en violation de la réglementation qui prescrit que pour effectuer cette activité, il faut solliciter et obtenir un agrément du Ministère des Finances après avis conforme de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). La plupart de ces établissements ont été invités à fermer les portes et je pense qu’à ce jour, on n’en voit pratiquement plus dans les artères de la ville.

Je dois néanmoins rassurer le public que les dépôts collectés par la plupart de ces institutions qui fonctionnaient dans l’illégalité n’ont pas été perdus pour la simple raison qu’elles ont trouvé des accords avec des établissements de microfinance légalement établis qui ont récupéré cette clientèle qui fonctionnent avec elles actuellement sans problème. Tous ces mécanismes ont été mis en œuvre grâce à l’appui des professionnels du secteur.

Quels sont les maux du secteur de la microfinance au Cameroun ?

le secteur fait face à plusieurs défis qui peuvent à la constituer des freins à son déploiement. Il y a d’abord, les promoteurs, dont certains ne comprennent pas toujours qu’ils ont la charge de gérer les fonds publics. Ces promoteurs continuent à se comporter comme s’ils étaient à la tête d’une petite entreprise familiale où ils pouvaient tout se permettre impunément. Ils disposent des dépôts des clients à leur guise en violation des bonnes pratiques en la matière.

La plupart de promoteurs d’établissements de microfinance travaillent sans aucune vision stratégique. Il y a l’incompétence caractérisée des employés qui ne sont pas formés alors que des programmes de formation et des formateurs spécialisés existent dans le pays. Un établissement de microfinance ne peut prétendre atteindre de bons résultats s’il ne forme pas son personnel.

A côté du manque de formation, il y a précarité de ce personnel. De jeunes étudiants sortis fraichement des universités et grandes écoles à qui on paye 50 000F à 80 000F de salaire par mois. Sans aucune sécurité sociale. Sans contrat de travail, sans bulletin de paie. Il y a le très faible niveau de contrôle interne qui a pour conséquence directe les multiples cas de vols et détournements observés ici et là dans certains établissements de microfinance.

Il y a la fiscalité qui ne peut pas aider le secteur à remplir véritablement sa mission sociale qui est d’apporter les services financiers aux populations démunis où qu’elles se trouvent sur l’ensemble du territoire national. Il y les multiples tracasseries des démembrements de l’administration.

Nous observons de nos jours que chaque ministère veut à tout prix se servir dans les établissements de microfinance avec des prétextes pour le moins curieux tels que l’OTPV, les contrôles du ministère du commerce, les droits d’auteurs, l’agitation du ministère des postes qui veut faire croire qu’une loi nationale est désormais au-dessus d’un texte communautaire, étc… Et à chaque fois, tous ces emmerdeurs brandissent l’arme de la mise sous scellés des portes des établissements de microfinance. Il y a une insécurité juridique et judiciaire. L’acte uniforme OHADA sur le recouvrement de créances n’est pas adapté à l’activité de la microfinance où les clients de disposent généralement pas de garanties classiques.

Les procédures dans les différentes juridictions en matière de recouvrement des créances sont longues, coûteuses et parfois aléatoires. Les juges mêmes ne sont pas formés sur la spécificité de la microfinance et assimilent cette activité à l’activité de banque commerciale classique. Il y a le non respect des règles minimales prescrites dans le secteur même si quelques unes de ces règles nécessitent aussi un toilettage. Sur le plan politique, nous ne notons pas véritablement la traduction de la volonté politique exprimée dans tous les forums par le gouvernement de la République. Enfin, le dispositif réglementaire ainsi que les sanctions qui les accompagnent nécessitent d’être revus Il y a enfin les multiples rumeurs qui annoncent les «fermetures» des établissements de microfinance parfois en bonne santé comme c’est le cas actuelle.

Certains experts pensent que la crise des établissements de microfinance est traitée avec légèreté par le gouvernement. Etes-vous de cet avis ?

Les efforts doivent être faits de parts et d’autres, chacun a sa part de responsabilités dans tout ce qui arrive dans le secteur. Le gouvernement avec une règlementation qui n’est plus adaptée, un dispositif de contrôles qui a montré ses limites. Car il ne faut pas se contenter de faire des contrôles, il faut par la suite s’assurer que les mesures proposées et les sanctions imposées iront dans le sens de répondre aux dysfonctionnements relevés. Malheureusement, les contrôles et les sanctions semblent produire des effets contraires aux résultats escomptés.

Les contrôles passent et les problèmes demeurent. Toutefois, il convient de préciser pour la gouverne des uns et des autres que s’il est vrai que c’est l’état qui attribue les agréments, ce n’est pas l’état accorde les mauvais crédits, Ce n’est pas l’état qui demandent aux actionnaires de prendre des crédits sans intérêts et pire encore à ne pas les rembourser. Ce n’est pas l’état qui demande aux dirigeants de détourner les revenus de leur institution. Ce n’est pas l’état qui demande aux dirigeants de ne pas respecter la réglementation. Chaque acteur (état, clients, actionnaires et dirigeants, personnel) doit s’efforcer pour bien faire ce qui lui revient.

Les dirigeants de ces établissements de microfinance sont –ils suffisamment outillés pour mettre en œuvre les règles qui régissent leur domaine d’activité ?

La réponse à cette question peut se situer à plusieurs niveaux. Les Dirigeants et le personnel des établissements appartenant aux grands groupes internationaux tels que Advans Cameroun, EBACCION, FTSL, ACEP Cameroun font des efforts pour adopter les bonnes pratiques requises pour gérer leur institution avec les capacités de refinancement, les programmes et budget de formation, l’assistance technique, le lobbying. Les établissements de microfinance en réseaux ont une organisation interne qui les prédispose à bien gérer leur institution surtout sur le plan de la bonne gouvernance avec notamment le rôle déterminant que joue l’organe faîtier.

La solidarité financière pour porter secours à un membre en difficulté. Par exemple, plusieurs établissements de microfinance en réseau ont été victime des rumeurs comme la COMECI et leur organe faîter les a aidé en renflouent les caisses pour assurer les remboursements de membres et de nos jours ces institution se portent plutôt bien. Le problème se pose au niveau des établissements de microfinance indépendants.

Si quelques un de ces établissements de microfinance indépendants se démarquent par leur bonne manière de travailler surtout ceux gérés par les femmes et certains jeunes diplômés issus de nos universités, beaucoup continuent à briller par de très mauvaises pratiques. On les observe généralement au sein des établissements de microfinance promus par les anciens banquiers qui ont conservé les anciens reflexes de « banquier ».

La Cobac qui supervise déjà une pléthore de banques, est-elle encore à mesure d’encadrer près de 500 établissements de microfinance que compte le Cameroun ?

La COBAC ne contrôle pas seulement les établissements de microfinance du Cameroun, mais de tous les six pays de la CEMAC. Soit environ 1000 établissements de microfinance. Je suis d’avis de créer une structure au sein de la BEAC dédiée uniquement au contrôle de la microfinance avec des démembrements dans chacun des six pays de la CEMAC.

A votre avis les Camerounais ont-ils encore confiance aux établissements de microfinance ?

Au regard de ce que nous vivons actuellement avec les contreperformances de certains établissements somme toute minoritaire. Seulement, je voudrais attirer votre attention sur le fait que le secteur compte plus de 410 établissements agréés et si une dizaine éprouve des soucis, nous n’allons pas tout de même généraliser. Nous avons aujourd’hui des institutions qui font la fierté du Cameroun et qui sont citées en exemple ailleurs dans le monde.

J’ai nommé le réseau CamCCUL, les mutuelles communautaires de croissances, le Crédit Communautaire d’Afrique, la Coopérative d’Epargne et de Crédit des Artisans du Wouri qui sont des exemples de bonnes pratiques. A côté, de tout ceci, et au regard du nombre de comptes ouverts tous les jours et du volume sans cesse croissant des dépôts et des crédits mobilisés dans le secteur, il n’y a pas de doute possible, la grande majorité des clients continuent à croire au secteur.

Comment faire pour assainir le secteur ?

Les solutions doivent être de plusieurs ordres. D’abord, au niveau des politiques, il faut revoir la réglementation pour l’adapter à la réalité de la microfinance. Les règlements de la microfinance sont une copie conforme des règlements de la banque alors que la microfinance n’est pas la banque. Deuxièmement, la volonté politique tant clamée doit se ressentir dans les actes et les lois à tous les niveaux. Et les hommes qui ont la charge de traduire cette volonté politique doivent intégrer cette option politique de l’état. Car, on a plutôt l’impression que d’un côté, le chef de l’état affirme à chaque fois son attachement aux valeurs et à la mission de la microfinance comme instrument de lutte contre la pauvreté et de l’autre, les hommes qui sont chargés de traduire en acte cette volonté, font plutôt le contraire.

Troisièmement, il faut chasser du secteur les mauvais dirigeants et leurs complices. Tous les dirigeants à tous les niveaux au sein d’un établissement de microfinance doivent déclarer leurs biens au moment d’entrer en fonction et le faire chaque année. Car on a vu des Dirigeants qui ouvrent des établissements de microfinance et au cours des deux premières années de fonctionnement, ils vont au travail en taxi et quelques cinq ans après, ils roulent dans de grosses cylindrés achetés avec les dépôts des clients.

Il faut valoriser l’employé par un salaire décent et un environnement propice le tout appuyé par un programme de formation professionnelle adaptée. Sur le plan de la gouvernance, il faut que le processus de prise de décision dans tous les domaines (recrutement, octroi de crédit, ouverture des agences, investissements, étc…) soit clairement définie et connu de tous.

Une bonne séparation de pouvoirs entre les administrateurs qui fixent les grandes orientations (vision stratégique, mission, politiques des produits, des prix, valeurs, étc…) et le personnel qui exécute et rendent compte. Une fiscalité de développement, l’accès sous certaines conditions de certains établissements de microfinance aux services de la banque centrale.

Revoir les relations entre les banques commerciales classiques et les établissements de microfinance pour éviter que les seconds soient confinés au rôle de sous agents des premiers notamment en matière de transfert de fonds à l’international, des cautions bancaires sur des marchés publics, le change manuel, étc…L’état devra aussi aider les établissements de microfinance à acquérir de bons systèmes d’informations de gestion pour s’assurer que les informations financières produites sont de bonne qualité.

Chaque établissement de microfinance doit se doter d’un véritable programme de formation des élus, du personnel et des clients avec un budget conséquent. Les établissements de microfinance doivent être obligés à publier leurs états financiers et les expliquer en français facile à la clientèle tous les trimestres dans des journaux et aux guichets des agences. La réglementation doit prévoir également une disposition qui impose aux établissements de microfinance d’une certaine taille à faire recours aux services des Consultants spécialistes du secteur.

Le Cameroun cette chance que le pays dispose d’Experts formés sur les meilleures programmes en microfinance (banque mondiale…) ; mais, malheureusement, non seulement, leur avis n’est pas toujours sollicités, mais en plus, ils sont obligés d’aller vendre leur expertise chèrement acquise dans d’autres cieux.

Source: newsducamer.com