Pour Le Quotidien de l’Economie, l’Etat est lui-même conscient qu’il a peu d’entreprises performantes. Seules 16 entreprises d’Etat ont des résultats nets positifs rendus à la fin de l’année 2015.
On peut citer entre autres: Le Laboratoire de National du Génie Civil (LABOGENIE), qui a enregistré 285,3 millions de FCFA en 2015; la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH), qui affiche un résultat net de 13,6millards de FCFA en 2015; la Société Nationale d’Investissement avec 1,1 milliard de FCFA en 2015 ou encore la Cameroon Telecommunications (5,8 milliards de FCFA).
Cependant, 28 structures contrôlées par l’Etat sont déficitaires et sur les 16 qui affichent des résultats positifs, seule la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a versé des dividendes à l’Etat, soit 5 Milliards de FCFA de dividende sur des résultats nets qui s’élèvent à 8,2 milliards de FCFA en 2015.
Dans sa publication du 1er février 2017, le journal rappelle que le Gouvernement avait organisé une séance de coaching d’une dizaine d’entreprises avec le cabinet français «UP2US» Consulting. Il était conscient du fait que certaines entreprises sous sa tutelle se sont vites transformées en gouffres à sous. Le 7 juin 2016, le cabinet français avait fait le constat regrettable que entreprises publiques affichent régulièrement des performances médiocres et certaines d’entre elles étant des gouffres financiers portés à bout de bras par les subventions publiques. Le cabinet fait savoir que l’Etat a parfois du mal à trouver l’équilibre entre recherche de rentabilité et qualité de services publics.
Pour «UP2US» Consulting, le Gouvernement devrait se poser la question de savoir: «Quels sont les challenges spécifiques que supportent les entreprises publiques camerounaises en matière de gouvernance ?». En réponse le cabinet est d’avis que «la première difficulté tient au fait que les entreprises publiques peuvent souffrir au moins autant d’ingérence politiques directes indues que de la passivité totale ou de la distance de l’Etat actionnaire». De ce fait il peut s’interposer des milliers d’interlocuteurs entre l’usager et l’Etat.
De plus, «les dirigeants peuvent se retrancher derrière les impératifs de service pour justifier des performances médiocres. L’indépendance du Conseil d’Administration (CA) est bien souvent illusoire: nomination du président du CA pour de services rendues à l’Etat, fonctionnement bien souvent influencé par les sphères politiques», relève le cabinet d’étude.