Qui veut voir la société Congelcam vaciller, perdre sa crédibilité et s’effondrer, tel un château de cartes ? La question préoccupe au plus haut point, le staff managérial de Congelcam qui croit avoir éventré un complot ourdi contre ses intérêts.
Mercredi 26 juillet 2023, Emmanuel Ndjoumessi, directeur général de la société Compagnie internationale de transport, transit, manutention et acconage (Cittma), Me Levi Deffo, avocat au Barreau du Cameroun, par ailleurs Conseil de Congelcam et Joseph Flavien Kankeu, responsable de la communication de ladite entreprise, ont donné une conférence de presse au siège de l’immeuble de cette société sis à Essengue-Douala dans le premier arrondissement.
Au cœur de la rencontre entre des professionnels des médias triés sur le volet et le staff de Congelcam, l’évolution de la crise qui existe entre elle et la Régie du terminal à conteneurs (Rtc) du Port autonome de Douala. (Pad). Comme fait nouveau, la guerre des chiffres. Après l’inspection de 623 conteneurs dans les locaux de la Rtc, il est apparu selon le pointage de Congelcam que 357 conteneurs ont été jugés impropres à la consommation contre 266 estimés de bonne qualité.
D’autres parties prenantes ont eu des chiffres différents. D’où l’entrée en scène du chef de douanes du Littoral I, à la baguette de deux séances de travail visant à consolider les résultats des pointages. Au terme de ce conclave, 626 conteneurs ont été inspectés pour 356 impropres à la consommation contre 270 de bonne qualité.
Dans son propos liminaire, Joseph Flavien Kankeu fait savoir que les 265 conteneurs de bonne qualité ont été régulièrement enlevés par Congelcam alors que les 356 autres, impropres ont fait l’objet de saisie conservatoire par les agents du ministère de l’Elevage, de la pêche et de l’industrie animale (Minepia) pour destruction amorcée mercredi 26 juillet 2023, selon Congelcam.
Congelcam ne passe pas par monts et vaux pour dénoncer «les correspondances pernicieuses du directeur général du Pad, de la Rtc et de l’Agence des normes» (Anor). Les conférenciers relèvent en sus que ces managers ont prétendu faussement qu’ «une partie des conteneurs avariés, tantôt 11, un coup 9, auraient été enlevés par notre entreprise et mis sur le marché».
A ce traité de chapitre, Congelcam balaie du revers de la main ces allégations. Elle réaffirme avoir enlevé 265 conteneurs jugés propres à la consommation sur les 270 déclarés. Le s 5 autres étant encore dans l’enceinte de la Rtc en attendant les relâches.
La thèse du complot
Congelcam croit dur comme fer qu’il ya une entreprise de destruction de son image de marque ourdie par ses ennemis. En 30 ans d’existence, Congelcam n’a jamais eu un cumul d’avaries de plus de 100 conteneurs. C’est à juste titre qu’elle soutient mordicus que plusieurs stratégies ont été goupillées pour nuire aux intérêts de Congelcam.
«Faire pourrir le poisson dans les conteneurs, question de faire croire à l’opinion que Congelcam commercialise du poisson avarié. Ensuite, faire à la face du monde que Congelcam a subtilisé 11 conteneurs sur les 356 impropres » Les deux stratégies ont été éventrées par l’inspection faite après insistance de Congelcam auprès du Mincommerce et les deux séances de travail tenues sous les auspices du chef de centre des Douanes Littoral I.
Plus grave, Congelcam est accusé par l’Anor de ne détenir aucun document de vérification des pays d’origine des produits. Dans une correspondance du Dg de l’Anor, Charles Booto à Ngon, datant du 17 juillet 2023, l’Anor accuse Congelcam de contourner le Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae).
Le gendarme des normes au Cameroun note que selon «l’analyse du rapport semestriel transmis par les partenaires techniques, Congelcam ne respecte pas totalement les dispositions du Pecae en matière d’importation du poisson frais congelé». C’est pourquoi, Congelcam réitère qu’il existe une guerre ouverte contre une entreprise citoyenne qui dispose de plusieurs tonnes de certificats de conformité pourtant délivrer par l’Anor qui la pourfende.
Au même titre qu’il est reproché à cette entreprise d’importer du poisson dans des conteneurs vétustes alors même que le fournisseur est le responsable de l’embarquement des marchandises par les armateurs. Des allégations réfutées par Congelcam en proie à une levée de boucliers…Au bout du rouleau, un préjudice estimé à 13 milliards 300 millions Fcfa après inspection et identification des conteneurs aux produits avariés