Françoise Ngono, vendeuse de poissons à la braise au quartier Etoudi ne commercialise plus de carpes depuis deux mois. Elle propose d’autres variétés de ces produits à l’exemple du bar, de la sole et du maquereau à ses clients. « La carpe a disparu dans les différentes poissonneries de la ville. Nous sommes obligés de faire avec d’autres types de poissons », explique une autre vendeuse.
Comme elles, de nombreux amateurs de ce poisson font face à la pénurie. « Que ce soit à Yaoundé ou à Douala, nos fournisseurs ne livrent plus de carpes », indique Olivier Ongono, propriétaire d’une poissonnerie au marché Mvog-Mbi.
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Pour le moment, quelques poissonneries en disposent, mais ce ne sont que « les calibres 500\ 800 up » qui sont disponibles. Mais, là encore, ils sont vendus à prix d’or. Le prix du carton de 10 kilogrammes est passé de 10 à 13500 F, voire 15000 F. Le kilo quant à lui est vendu à 1350 F, au lieu de 1000 F.
Interrogés sur l’origine de cette pénurie, chacun donne sa version.
« Le ministère du Commerce aurait réduit les importations des carpes du fait de sa qualité qui ne serait pas bonne à la consommation », explique Jules Tchekouyep, propriétaire d’une poissonnerie. Une affirmation que dément fermement le ministère.
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Selon une source bien introduite au Mincommerce qui a requis l’anonymat, « le Cameroun ne saurait limiter les importations de la carpe, surtout que la production locale est déficitaire par rapport à la demande ». Cette même source indique par ailleurs que, les effets du changement climatique et les mauvaises pratiques de la pêche industrielle en sont les principales causes.
A cela s’ajoute, le repos biologique des poissons, une période au cours de laquelle la pêche est interdite. Pour le moment, les consommateurs se tournent vers d’autres variétés de poisson, en attendant le retour à la normale.