L’actualité récente a apporté de l’eau au moulin de l’Agence de Régulation des Télécommunications (Art) et des pouvoirs publics, qui sensibilisent depuis deux ans sur l’impératif d’identifier les abonnés du téléphone mobile. En effet, un escroc se faisant passer pour le nouveau gouverneur du Littoral a arnaqué bon nombre de personnes au téléphone. Mais c’est grâce au processus d’identification que la police a pu remonter jusqu’à lui… Selon le délégué de l’Art pour le Littoral, l’Ouest, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, un « contrôle répressif » va débuter le 21 décembre prochain. Jean-Marie Noah s’exprimait ainsi hier, 10 décembre, lors d’une réunion avec les quatre opérateurs du secteur, un représentant du Minpostel, les autorités administratives, et les forces de l’ordre.
« Les opérateurs ont leur base de données ici. Notre opération aura donc un impact national », a confié le délégué de l’Art à CT peu après la réunion. Il s’agit, en fait, de se conformer à la réglementation en vigueur. De protéger les citoyens, certains individus ayant fait du téléphone mobile « une arme pour perpétrer arnaques, usurpations de titre [proférer des] menaces de mort, des actes terroristes », etc.
L’Art a rappelé qu’un contrôle effectué en août 2014 avait permis de constater que de nombreux abonnés restaient non identifiés, mal identifiés, portaient une fausse identité (« Monsieur Chef Paris »), et que certains possédaient des milliers de cartes Sim. Une autre campagne menée de mai à juin 2015 a laissé voir que des lacunes persistaient. Notamment que la vente des puces dans la rue se poursuivait. Sur ce point précis, le régulateur annonce que les vendeurs de Sim non agréés verront désormais leur marchandise saisie. Les opérateurs, eux, devront suspendre les numéros non identifiés, fiabiliser et mettre à jour leurs données, ne pas activer de puce sans identification préalable de l’abonné utilisateur, etc.