D’après le directeur des affaires financières de la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), Jean Paul Eloundou Ondobo, dans un reportage diffusé ce mardi sur la CRTV Télé, en lieu et place des pagnes 100% coton fabriqués par sa structure, les tissus retirés de l’espace commercial de la capitale économique ne sont pas de fabrication locale.
Autrement dit, il s’agit des produits sortis des circuits parallèles, c’est-à-dire issus de la contrebande et du commerce illicite. Et pour le confirmer, le représentant du DG de la CICAM relève que «la contrefaçon est un phénomène qui menace la survie même de la CICAM».
Car, selon le responsable, la cotonnière industrielle du Cameroun maîtrise à peine «5% des parts de marchés du pagne» actuellement à cause du commerce illicite qui a pignon sur rue, soit «80% en provenance de l’Asie, 10% du Nigéria et 5% de l’Afrique de l’Ouest».
Luc Magloire Mbarga Atangana a fait savoir que ces pagnes qui entrent à partir du port de Douala et des frontières poreuses du Grand Nord, «dangereux pour la santé des populations et le tissu économique national (non-paiement des impôts et menaces d’emploi), seront purement et simplement détruits sur la place publique».
«C’est un signal fort des pouvoirs publics à l’endroit des opérateurs téméraires qui se livrent à la pratique du commerce illicite, la fraude et la contrefaçon. Avec le concours de la Douane, les Finances, la Gendarmerie, la Police, les opérateurs économiques, les consommateurs, le Gouvernement est déterminé à tordre le cou au phénomène», a-t-il ajouté.
Et pour éradiquer complètement le mal, Luc Magloire Mbarga Atangana interpelle chaque maillon de la chaine à jouer véritablement sa partition: «Aucune administration ne saurait connaître qu’un produit est contrefait. Il revient ainsi aux opérateurs économiques de détecter et dénoncer les faux produits».