Controverse autour des emballages de ciment

10568 1455805734851 Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Fri, 19 Feb 2016 Source: journalducameroun.com

Le plastique pourtant interdit, continu d’être utilisé pour l’empaquetage dans les cimenteries suite à une décision légale du MINEPDED.

Les emballages plastiques autrefois présent en quantité inestimable dans les grandes surfaces et boutiques pour la conservation des produits, sont désormais adopté pour la vente du ciment. Constat qui intrigue plusieurs constructeurs de la ville de Yaoundé. A en croire un gérant d’une quincaillerie, au marché Mokolo, cela fait plusieurs mois que cette matière est utilisée pour contenir du ciment pourtant jadis conditionné dans les sacs en papiers. Un choix surprenant, quand on sait que la commercialisation de ce type de contenant est soumise à des restrictions.

Toutefois, il est à relever que ce subite changement intervient à cause des plaintes incessantes des distributeurs des régions du septentrion qui, lors du transport de ce matériel de construction, enregistraient 15 à 20% de pertes du fait notamment des sacs papiers qui se déchiraient en chemin. Des désagréments pris en compte par le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED), qui autorise et contrôle l’utilisation des emballages plastiques solides avec pour obligation de les recycler, à en croire les dires de Abdullahi Baba, directeur général de Dangote Cameroon SA, dont l’emballage a été cité parmi ceux non-conventionnels aux côtés des marques Konch et de CIMAF.

Après observations, les emballages plastiques utilisés par les cimentiers sont semblables à ceux communément appelés sacs « Mbandjock », qui se vendent sans autorisation dans les marchés. A ce sujet, les délégués régionaux du MINEPDED du Nord et de l’Extrême-Nord rappellent simplement que les emballages plastiques interdits sont ceux situés entre 0 et 60 microns. « L’usage à titre commercial des emballages de plus de 60 microns est néanmoins assujetti à l’obtention d’un permis environnemental sur lequel est attaché un plan de gestion de déchets, notamment la collecte et le recyclage » précise Damou Lamtoing de l’Extrême-Nord.

Source: journalducameroun.com