Dans la région de l’Extrême-Nord, les rares stations-service qui existent tournent désormais à plein régime, depuis le déploiement des forces de sécurité camerounaises le long de la frontière avec le Nigéria, afin de contrer les attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram, rapporte le Quotidien gouvernemental.
En effet, cette présence des forces de défense, qui filtrent toutes les entrées sur le territoire camerounais, a mis à mal l’importation depuis le Nigéria du carburant frelaté communément appelé «zoua zoua», très prisé par les automobilistes de la région de l’Extrême-Nord du fait de son prix très abordable : 350 francs Cfa le litre, contre 630 francs Cfa pour le super vendu dans les stations-service.
Mais, désormais, avec les difficultés à s’approvisionner qu’impose la présence des militaires le long de la frontière avec le Nigéria, les importateurs de «zoua zoua» les plus téméraires, apprend-on, sont obligés d’ emprunter des voies de contournements plus longues, ce qui augmente leurs charges.
Cette nouvelle donne a induit une hausse vertigineuses du prix du litre de ce carburant frelaté, qui, dans certaines localités de la région, coûte désormais jusqu’à 850 francs Cfa, apprend-on.
De nombreux automobilistes sont malheureusement obligés de se soumettre à ce prix, à cause de l’absence de stations-service dans plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.