Le chapitre de dépenses assigné au paiement de ces frais a augmenté de 4 milliards de FCFA. Plus de 60 milliards de frais de bouche et de mission.
Selon Le Quotidien de l’Economie du 26 juillet 2017, le chapitre de dépenses assigné au paiement des frais de représentation, de mission, de réception et de cérémonies était exactement de 60 milliards de FCFA en 2016, quand il avait subi une importante baisse de près de 10 milliards par rapport à 2015. En 2016, le gouvernement est tranquillement revenu au niveau de la barre des 60 milliards enregistrés en 2014 pour les frais de bouche, de réception et de mission.
Concernant les administrations les mieux loties, notamment dans cette rubrique, la présidence de la République garde le haut du pavé avec 8,1 milliards consacrés aux frais de bouche, de représentation et de mission. Ce montant est en hausse de 500 millions de FCFA par rapport à 2016. Quand on y associe les services rattachés, l’enveloppe monte à presque 9 milliards. Ainsi, quand le chef de l’Etat parle, entre autres, de «l’accroissement excessif des missions notamment à l’étranger», peut-être devrait-il déjà regarder dans son entourage immédiat.
Le ministère des Sports arrive loin derrière avec une enveloppe de près de 6 milliards. Elle est constante par rapport à 2016. Ce montant représente le tiers du budget de fonctionnement de ce ministère fixé à plus de 19,4 milliards. Ce montant se justifie généralement pour des raisons de prise en charge de la participation des équipes nationales du Cameroun aux compétitions internationales. En l’occurrence, l’actuelle Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se dispute au Gabon.
D’après le journal, le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) arrive en troisième place avec 2,9 milliards, en légère hausse de près de 100 millions de francs CFA. Le ministère de l’Agriculture est dépassé par le ministère délégué à la Défense. Le Mindef affiche 2,8 milliards, lui aussi en très légère augmentation. Le Minader descend à avec un montant de 2,2 milliards (contre 2,1 milliards en 2016), là où il s’en sortait avec 3,4 milliards en 2015.
Pour Le Quotidien de l’Economie, «la bouche qui mange ne se plaint pas, semble être la devise qui a guidé les autorités budgétaires».