Le MINTP invite les usagers de la route à libérer les chaussées, trottoirs et autres espaces à occupation non-autorisée pour faciliter l’exécution des travaux d’entretien routier.
Carrefour Etoudi à Yaoundé. Les agents de la circulation n’ont pas une minute de répit. Ils doivent constamment contenir les commerçants qui envahissent la chaussée et proposent leurs marchandises dans des brouettes ou à même le bitume. Au même moment, une horde de motos-taxi sont stationnés à l’intersection et attendent leurs clients. Un peu plus loin à Tongolo, ce sont les cars des agences de voyage qui occupent allègrement la chaussée. Clichés de quelques cas concernés.
Mais dans bien de quartiers, le trottoir n’est plus visible. D’où la sortie du ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, qui rappelle à l’ordre dans un communiqué, les riverains et usagers de la route dont l’activité contribue à envahir les emprises des axes routiers. En effet, la loi du 8 avril 1996 portant protection du patrimoine routier national précise que la chaussée, les fossés, les systèmes de drainage, les trottoirs, les accotements, les bandes d’ensoleillement et les talus font partie de l’emprise routière.
Emmanuel Nganou Djoumessi indexe principalement ceux qui contribuent à détruire les équipements routiers, à encombrer les chaussées et trottoirs par la vente et qui procèdent à l’incinération de pneus sur la chaussée. La mise en garde s’effectue également au niveau des grands axes. Le MINTP rappelle d’éviter le stationnement au niveau des stations de péage, la pratique des cultures sur les accotements et les talus, la destruction des panneaux de signalisation et équipements routiers.
Toutes ces mesures permettraient de faciliter l’exécution des travaux d’entretien en vue d’améliorer la mise à niveau des axes routiers dans le cadre du programme d’entretien routier 2016. Occasion de rappeler que le régime domanial prévoit qu’en ce qui concerne les autoroutes, les populations se doivent de libérer les emprises sur 100 m de part et d’autre de la route. Pour ce qui est des routes nationales et provinciales, il faut respecter une distance de 40 m de part et d’autre de la chaussée.
Dans les villes et agglomérations des départements, un éloignement de 25 m à partir du bord extérieur du trottoir est préconisé. Enfin, pour ce qui est des voies carrossables d’intérêt local, les riverains doivent éviter de s’installer à 10 m de part et d’autre de la chaussée. Le MINTP invite donc les riverains et usagers de la route à faire preuve d’un esprit civique en libérant les emprises et les accotements des routes de toute occupation non-autorisée.