«Si l’on s’en tient à l’ordre du jour des travaux qui vont tracer la voie à suivre pour les actions futures, il s’agissait de l’examen et l’adoption du rapport d’analyse de l’avis d’appel à manifestation d’intérêt, de la validation de la liste restreinte des bureaux à consulter, de l’examen de la demande de proposition pour le contrôle des travaux, de l’examen des modalités de circulation à la frontière du personnel en charge des travaux entre autres», rapporte Cameroon Tribune en kiosque le mercredi 20 juin 2018.
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Il faut dire qu’une importante étape a été franchie en mai dernier à Busan, en Corée du Sud, avec la signature de deux accords de prêt pour le financement partiel de la construction de cette infrastructure. Et, ce sont exactement 21,86 milliards de FCFA octroyés par la BAD pour la première enveloppe et la seconde et 7,79 milliards de FCFA par le Fonds africain de développement (FAD) pour la seconde.
La construction de ce pont, le second entre le Tchad et le Cameroun, répond à plusieurs objectifs pour les deux pays. Longue de 620 mètres, cette imposante infrastructure servira à relier via une route de 14,1 kilomètres prévue par le même projet, la ville de Yagoua dans la région de l’extrême nord du Cameroun, à celle de Bongor, au sud du Tchad.
D’après Ousmane Doré, directeur général de la BAD pour la région Afrique centrale, ce pont va libérer le potentiel économique des deux régions concernées : «L’essentiel du commerce entre le Cameroun et le Tchad, qui utilise le port camerounais de Douala pour son import-export, se fait par voie terrestre. Le nouveau pont va fluidifier le trafic et booster les échanges entre les deux pays».
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La pose de la première pierre du 2e pont devant relier le Cameroun au Tchad devrait avoir lieu au mois de juin 2018. Le futur pont entre Yagoua et Bongor va coûter environ 92 milliards de FCFA, dont 58% à financer par l’Etat du Cameroun, contre 42% pour l’Etat tchadien. Cette infrastructure est l’un des projets intégrateurs majeurs actuellement en cours dans la zone CEMAC, aux côtés du projet d’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad, ou encore la construction de la route Sangmélima (Cameroun)-Ouesso (Congo).