Quelles opportunités les Accords de partenariat économique (APE) présentent-ils pour l'Afrique ? Une question qui préoccupe autant les opérateurs économiques que les investisseurs. Surtout depuis l'entrée en vigueur de l'APE d'étape Cameroun-Union européenne (UE) le 4 août 2016. Une appréhension que l'UE, partenaire au développement veut définitivement lever. En marge du Salon Promote, elle a organisé hier en partenariat avec de la Cellule d'Appui à l'Ordonnateur du FED (Fonds européen de développement) une conférence sur le thème : « Accord de partenariat économique : quelles opportunités pour le développement économique du Cameroun ».
Un thème fort évocateur quant à l'objet de la rencontre, à savoir : informer le secteur privé sur les opportunités qu'offre l'APE. Les assises se sont ouvertes hier sous la présidence de l'Ambassadeur, chef de délégation de l'UE, Françoise Collet en présence des ministres en charge du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et des Petites et moyennes entreprises, Laurent Serge Etoundi Ngoa. Pour Françoise Collet, l'un des facteurs-clé des la croissance d'un pays est sa capacité à exporter. « L'APE garantit au Cameroun le libre accès au marché européen. La question porte désormais sur la manière de soutenir la compétitivité du secteur privé afin qu'il puisse bénéficier au maximum des avantages qu'offre cet accord », a-t-elle relevé.
Le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a joint sa voix à celle de l'ambassadeur pour rassurer les participants quant au bien-fondé des APE pour l'économie camerounaise. « Nous disposons à travers ces accords d'un espace commercial plus large et partant d'une possibilité d'agrandir notre portefeuille-client. Le fait que nous soyons confrontés aux produits étrangers nous pousse à nous mettre à niveau », a-t-il déclaré. Le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motazé, par ailleurs ordonnateur du FED, qui s'est entretenu avec Françoise Collet la veille, s'est également réjoui de la mise en œuvre des APE.
Parmi les sujets évoqués, les effets de la baisse des droits de douanes sur les exportations européennes qui constitue une préoccupation majeure. Mais Françoise Collet a cependant rappelé que l'abaissement progressif des droits de douane a été programmé de manière à ne pas avoir d'impact brutal sur l'économie et les finances publiques camerounaises. « L'UE va assurer la transition sans heurts vers une fiscalité plus diversifiée, adaptée aux objectifs de développement et moins dépendante des droits des douanes », a-t-elle déclaré.