Deux regroupements fournissent déjà du grain de sorgho à une entreprise brassicole qui entend augmenter le taux d’utilisation de cet intrant local.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du développement urbain (Minader) Clémentine Ananga Messina a reçu récemment en audience, le Haut-commissaire de Grande Bretagne au Cameroun, Brian Olley.
Celui-ci était accompagné d’une délégation de Diageo, notamment Charlotte Lambkin, son directeur général, ainsi que celui de la filiale du groupe au Cameroun. La rencontre a porté sur l’état d’avancement du partenariat liant le Minader au Groupe dans le cadre du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA).
Il a aussi été question de voir comment élargir la collaboration sous d’autres formes. Le Mindel Minader a souhaité et proposé aux partenaires de continuer leur recherche sur le maïs, le sorgho, le manioc, ainsi que d’autres matériaux agricoles pouvant intégrer le projet. « Concernant les agriculteurs, il est question pour l’instant de consolider les rapports et les progrès enregistrés sur le projet. Notamment la livraison de la matière première locale à l’entreprise afin qu’elle puisse produire sa boisson.
Un partenariat que Clémentine Ananga Messina qualifie de gagnant-gagnant entre le gouvernement et le secteur privé. On apprend qu’il y a deux coopératives, l’une dans le Nord et l’autre dans l’Extrême-Nord, fournissant le grain de sorgho nettoyé à la société pour la production de ses boissons. « C’est une grande innovation, un contrat direct entre les producteurs et les sociétés sans intermédiaire entre les deux acteurs ».
Selon Mme Ananga Messina, ce type de contrat permet aux producteurs de gagner davantage, « ils sont assurés qu’il y a en aval, quelqu’un qui prendra leurs produits et ceci les incite à produire beaucoup plus ».
D’ailleurs en terme de perspectives, l’avenir est promoteur dans ce sens que l’entreprise a l’intention d’étendre déjà le taux de 35% d’utilisation de matières premières actuelles et dans un avenir proche atteindre 80% pour le sorgo, voire même 100% pour les matières locales utilisées dans la fabrication de ses boissons. Et diversifiées avec le maïs et le manioc.
D’une durée de cinq ans, le PIDMA dont le coût global est de 170 millions de dollars soit environ 85 milliards de F, est financé par la Banque mondiale à travers un crédit de 50 milliards de F. Le projet intervient dans les régions agro-écologiques du Cameroun et, soutient les investissements pour améliorer la productivité et la compétitivité des coopératives.