Grâce à leur dynamisme et à leur détermination, les femmes maraîchères, défient la zone désertique du quartier Hardé Search Hardé à Maroua, pour produire des légumes sur toute l’année.
Des femmes mariées, veuves ou célibataires, de leur propre initiative, ont créé un champ communautaire, dans la zone de désertique de Hardé, un quartier de la ville de Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord. Plus tard, elles ont bénéficié de l’appui de quelques ONG locales.
Tout commence il y a quinze ans, lorsque les membres de l’association des femmes maraîchères de Hardé, aidées par l’ONG «Enviro protect », lancent la culture de la salade, «nous avons commencé notre activité en 2001. Au départ, nous ne cultivions que la salade. Aujourd’hui, nous produisons en plus, du persil, le basilique, le poireau, le poivron et tous les autres condiments », déclare Madame Wadaraï, présidente de l’association des femmes maraichères de Hardé.
Les condiments produits dans cette zone désertique, sont écoulés sur les marchés de la région. Ils sont très prisés par les populations, « nos principaux clients ce sont les restaurateurs de la ville de Maroua. Et des localités environnantes, de la région de l’Extrême-Nord ».
Sur place, pendant que nous y sommes, quelques clients se bousculent pour acheter les condiments, dans des cuvettes.
Cette activité procure des revenus considérables aux femmes maraichères, (dont le nombre ne nous a pas été communiqué), parmi lesquelles de nombreuses veuves. Elles peuvent ainsi envoyer à l’école leurs enfants. Assurer leur éducation, et leur survie, « grâce à l’argent que nous gagnons, nous envoyons nos enfants à l’école. Nous pouvons assurer la ration mensuelle. Nous pouvons également acheter du savon, des habits. Puisque nos maris ne travaillent pas, c’est nous qui faisons tout », ajoute Madame Juma la secrétaire du groupe.
« Les revenus tirés de la vente des condiments, sont partagés entre les différentes membres du groupe, qui travaillent dans le champ communautaire. Pour leur permettre de subvenir à leurs besoins », fait savoir Madame Juma.
Elles situent leurs revenus mensuels autour de 500 000 FCFA (768,099 euros), par mois, qu’elles redistribuent entre les membres du groupe.
Produire des légumes qui demandent beaucoup d’eau, dans une zone désertique, qui plus est par des femmes peu instruites, est un exploit ! Pour y parvenir, elles ont bénéficié de l’appui de l’ONG « Enviro Protect », qui leur a offert un puits d’eau.
Le puits, aide les cultivatrices, à avoir de l’eau en permanence. Le précieux liquide permet l’arrosage des condiments et autres légumes, « l’arrosage se fait chaque jour, en matinée et en soirée. Selon un programme bien défini à l’avance. Chaque femme a son tour d’arrosage».
Les femmes de l’association, bénéficient des formations en alphabétisation, pour l’amélioration de leur connaissance. L’objectif nous dévoile notre guide, est de leur apprendre à lire, à parler et à compter en français, afin de mieux s’épanouir, pour LUTTER contre la pauvreté.