Les membres du comité de management anti-corruption installés vendredi à Yaoundé par l'Anor seront chargés de l'élaboration des règles au niveau national.La normalisation sur les systèmes de management anti-corruption vient d'être lancée par l'organisation internationale de la normalisation (ISO).
L'arrimage du Cameroun à ce processus étant nécessaire dans la lutte contre ce fléau, l'Agence des normes et de la qualité (Anor) a jugé utile pour la crédibilité internationale du Cameroun en matière de lutte contre la corruption, d'associer le pays à l'élaboration de la norme sur le management anti-corruption. Un comité-miroir pour le management anti-corruption (C2MAC) a donc été créé au niveau du Cameroun à cet effet. Les membres ont été installés vendredi à Yaoundé par l'Anor. Il est question selon le président de ce comité de permettre une gestion optimale des ressources, grâce à une réduction des déperditions dues à la corruption et autres infractions assimilées.
Ledit comité permettra au Cameroun, au niveau international, de présenter sa spécificité, ses préoccupations et le dispositif déjà opérationnel, « en vue de leur prise en compte dans la définition et l'élaboration des normes en matière de lutte contre la corruption », a expliqué, Nathalie Noah, directeur des normes et représentante du DG de l'Anor. Il est notamment question pour la cinquantaine de membres de mettre régulièrement à jour leurs connaissances, et l'acquisition de nouvelles technologies en la matière.
Développer de nouvelles stratégies de prévention, de communication, d'investigation et de répression de la corruption. Le président du comité, quant à lui, a indiqué qu'une fois la norme sur le management anti-corruption mise en place au Cameroun, il sera impossible à une entreprise privée d'accéder à la commande publique si elle n'a pas, préalablement, mis en place des systèmes internes efficaces de prévention et de détection de la corruption.
Toujours d'après lui, concernant les administrations publiques, les établissements administratifs et les entreprises publiques et parapubliques bénéficiaires des allocations budgétaires de l'Etat sous formes de subventions, l'attribution de celles-ci sera désormais adossée à la capacité des dirigeants en place à satisfaire aux exigences sur le management anti-corruption. En outre, il est important que toutes ces organisations se préparent à s'arrimer à la norme ISO 37001, en préparation.