Deux ponts empêchent la mise en service du barrage de Mekin

Frédéric Biya Motto, Directeur général d’Hydro-Mekin, a prescrit le démarrage de la construction de deux ponts, le 10 juin 2016. Il s’agit du pont sur le fleuve Dja dans la localité de Ngalla, sur l’axe Ngalla-Bissombo, et celui sur le fleuve Lobo, dans le village Assok-Ngombo. Si l’on en croit Le Quotidien de l’Économie du 18 janvier 2017, ces ouvrages ont 90m linéaires chacun. Ils devront «permettre la traversée des fleuves après la montée des eaux, consécutive à la fermeture des vannes du barrage, maintenant ainsi la circulation sur ces axes routiers», explique le journal.

«Le barrage est terminé, mais il ne peut être mis en service et cette situation a un impact négatif sur les populations riveraines», indique une source. Un responsable de la société Hydro-Mekin explique que pour que la centrale produise les 15 mégawatts correspondant à sa capacité optimale, les eaux doivent monter à une côte de 612 m par rapport au niveau de la mer. Mais, les deux ponts sont situés l’un à une côte de 605 m, et l’autre à 610 m, ce qui oblige à ne pas fermer toutes les vannes du barrage.

«Pendant les 18 mois que vont durer les travaux, nous ferons une utilisation régulée de la centrale et seuls 5 MW pourront être disponibles en permanence, ce qui ne contribue pas à la résorption du déficit énergétique dans la partie australe du réseau interconnecté Sud (RIS), qui est la vocation première de la centrale hydroélectrique de Mekin», renseigne-t-on à Hydro-Mekin.

Les ordres de service des marchés principaux de ces ouvrages ont été signés et notifiés aux adjudicataires depuis le mois de juin 2016. Le démarrage effectif des travaux était conditionné à la désignation de la mission de contrôle technique. Après une longue attente, Aba Sadou, ministre délégué à la présidence chargé des marchés publics (MINMAP) a signé un communiqué désignant l’entreprise Natcha Sarl adjudicataire de ce marché pour un montant de 380 millions de FCFA.