Douala: grogne contre les commerçants chinois

Douala Market Les commerçants camerounais de Douala accusent leurs homologues chinois d’envahissement

Fri, 5 May 2017 Source: cameroon-info.net

Si l’on en croit Le Quotidien de l’Economie paru le 4 avril 2017, les commerçants camerounais accusent les vendeurs chinois de multiplier des boutiques à Akwa, à Douala, où plusieurs immeubles et pavillons chinois font déjà office des centres commerciaux. Mais ce qui devient aujourd'hui insupportable est que «les commerçants chinois jouent désormais avec les stocks, en cachant des cartons de marchandises et ne laissant aucune possibilité d’exclusivité aux détaillants», apprend-on.

La communauté chinoise est également accusée de procéder aux ventes discriminatoires au préjudice des commerçants camerounais. Des informations difficiles à vérifier selon le quotidien. Les commerçants grossistes chinois refuseraient de vendre à leurs homologues camerounais les marchandises qu’ils importent de leur pays. «Et quand bien même, témoigne un commerçant, un importateur chinois accepte de vendre son produit à un Camerounais, il se rassure qu’il n’est pas de bonne qualité».

Alice Maguedjio, présidente du Syndicat des Commerçants Détaillants du Wouri (SYCODEW), peut-on lire, a promis aux plaignants de faire bouger les lignes, tout en leur rappelant qu’ils n’ont pas le droit de descendre dans la rue. «Le malaise est tellement profond que nous ne pouvons pas nous amuser; nous allons solliciter des séances de travail avec ceux-là qui incarnent les lois pour qu’ils nous mettent autour d’une même la table avec les représentants des populations asiatiques», a-t-elle rassuré.

«C’est un problème qui perdure depuis fort longtemps. Cette situation nous asphyxie; il s’agit de faire des revendications dans la légalité sans faire des manifestations ni du désordre. Nous voulons appeler à l’intervention du syndicat afin que des solutions idoines soient trouvées pour sauver des milliers d’emplois menacés», ajoute Jacques Confiance Mohoue, président l’Association des Commerçants du Marché d’Akwa Secteur Chinois et Environs (ASCODECH).

Parmi les solutions envisagées, souligne le quotidien, il y a un rappel à la loi de 1980 sur l’activité commerciale, qui dispose que : «Le commerce ambulant autre que la présentation d’un spectacle et d’une attraction est interdit aux étrangers» Pourtant, les Chinois pratiquent aussi le commerce ambulant.

Dans une pétition dont l’objet est «Requête pour intervention à Akwa Chinois», les commerçant camerounais se plaignent d’une autre pratique qui consiste à réduire de manière drastique l’octroi de visas aux commerçants camerounais désireux de se rendre en Chine pour des achats, du fait que les Chinois mentionnent rarement le nom (ou dénomination sociale), forme juridique et l’adresse de l’entreprise dans leurs factures. De plus, les jeunes camerounais qui travaillent dans leurs boutiques toucheraient en moyenne 30 000 FCFA par mois.

Source: cameroon-info.net