Ils s’appellent Samuel Yemeli Kuete, Belmont Kouomegne Tebong, Joseph Tomeyum, Christine Dimodi Ngoye, Evodie Meugang. Ce qu’ils ont en commun : depuis le 21 octobre 2015, ils font partie des exposants du 4e Salon départemental de l’artisanat du Wouri.
Evénement en prélude au Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) prévu du 25 au 27 Novembre 2015. Mais pour avoir une chance de parvenir à ce grand rendez-vous, ces artisans devront faire partie des plus méritants qui seront en compétition avec des concurrents des trois autres départements du Littoral lors d’une exposition au niveau régional.
En attendant, jusqu’au 24 octobre, les résidents et les visiteurs de passage à Douala peuvent faire un tour au stade Soppo Priso pour découvrir le savoir-faire des artisans du Wouri. Pour ces derniers, plusieurs buts sont à atteindre : en plus de concourir pour une place au salon régional, il s’agit pour les exposants de faire connaître leurs produits, nouer des contacts avec de potentiels clients, de vendre déjà sur place.
Mais aussi d’échanger avec leurs pairs, d’obtenir d’éventuels partenariats pour attaquer de nouveaux marchés, même à l’extérieur du pays, comme c’est le cas de Samuel Yemeli Kuete, président de la Société coopérative paysanne pour la collecte, la transformation et la commercialisation de leurs produits au Cameroun (Socopa). A son stand, on peut ainsi goûter des biscuits au manioc, des beignets soufflés à la farine de melon… trouver des sacs de farine de patate, des légumes séchés, etc.
A côté de la filière alimentaire, la naturopathie, la maroquinerie, le textile, les produits d’entretien, la décoration, l’ameublement entre autres, s’exposent aussi. Pour Naseri Paul Bea, préfet du Wouri et président du comité d’organisation de ce salon départemental, l’événement vise, entre autres objectifs, à « améliorer la visibilité du génie créateur des artisans, promouvoir la commercialisation et la production d’œuvres artisanales de meilleure qualité ».
Il a, par ailleurs, enjoint les mairies à rendre effective leur implication dans l’atteinte de ces missions. Elles aideront à élaborer une cartographie des artisans du Wouri. Une nécessaire organisation, surtout quand on considère que l’artisanat est un champ vital pour l’économie nationale qui, avec les emplois qu’il génère, est un levier important dans la lutte contre le chômage et la pauvreté.