Le problème d’insuffisance d’énergie électrique n’est plus à démontrer au Cameroun. Le discours du Chef de l’Etat du 31 décembre dernier en a même fait les frais. En effet, depuis environ quinze ans, la disponibilité, la qualité et le coût des fournitures de l’électricité ont été clairement indexés, «comme un frein de croissance de notre pays», indique le Quotidien de l’Economie du mardi 5 janvier 2016.
Le constat a été fait par le directeur général d’Eneo lors d’une conférence de l’IPAD, le 1er décembre dernier, au cours de laquelle il a fait une estimation de 1 à 2%, les points de perte du taux de croissance annuelle. Il devient donc urgent de réduire les consommations en énergie électrique.
Dans cette optique, Eneo compte axer la priorité sur une gestion intelligente à la fois de l’offre et de la demande dans le très court terme, souligne le journal. A moyen et long terme, la stratégie sera orientée sur une planification prenant en compte le critère de moindre coût, et par l’exécution à temps des projets retenus dans le plan de développement du secteur. Selon le Dg, «l’idée étant de partager ce bien commun qu’est l’électricité entre tous les co-propriétaires de la communauté nationale».
Le premier à en pâtir sera Alucam, leur plus gros client, qui verra réduire sa consommation en électricité de 30%. Ajoutés à cela, la reprogrammation des travaux avec coupure et la demande d'effacement de certaines industries pendant les heures de pointes. «En programment mieux leur cycle de production pour minimiser la consommation entre 18h et 22h, heures auxquelles les ménages en ont le plus besoin, elles contribueront au bien-être de la société camerounaise toute entière», avait relevé le Dg.
En 2016, Eneo souhaite alors miser sur un meilleur usage de l’eau dans les barrages, pour permettre aux 85.000 clients plus ou moins connectés chaque année d’être enfin satisfait par la qualité des services.