Le mouvement patronal Entreprises du Cameroun et ses partenaires leur offrent une opportunité
Les experts parlent de plus en plus d’un paradoxe. Alors que de nombreux Camerounais excellent dans l’entrepreneuriat numérique, la contribution des développeurs de solutions technologiques nationaux n’est pas encore perceptible sur les facteurs de croissance économique du Cameroun. Dans le souci d’inverser la tendance, le mouvement patronal Entreprises du Cameroun (Ecam), en partenariat avec Adwa et l’Association des ingénieurs et informaticiens camerounais d’Allemagne (VKII), organise un Hackathon du 4 au 5 octobre 2023.
L’objectif étant de détecter et d’accompagner des développeurs d’applications mobiles à fort potentiel. Un événement précédé le 02 septembre dernier par la tenue d’une campagne de sensibilisation baptisée « Lan Party », en vue de présenter les contours de la première édition du Cameroon Developer Hackathon, une activité réservée aux acteurs de la communauté technologique sur la base d’une thématique donnée.
Le Lan Party s’est donc voulu hybride, donnant la possibilité aux participants en présentiel au siège d’Ecam à Douala et par visioconférence d’avoir le même niveau d’information. « Le temps de cette activité, on demandera aux participants de faire preuve d’innovation, de présenter des maquettes ou des idées de projets innovants qui peuvent impacter la société. C’est tout l’enjeu du Hackathon que nous allons organiser », explique Christian Essamé, administrateur d’Ecam.
Le thème portera sur l’« innovation pour des villes camerounaises Smart, intelligentes et écoresponsables. A la différence des événements similaires, les organisateurs entendent apporter une approche business aux développeurs juniors et seniors âgés de 16 ans au moins, ainsi que les analystes et designers.
« L’idée, c’est d’aller au-delà de proposer des solutions pour fournir une ressource humaine qualifiée aux entreprises membres d’Ecam qui en demandent, et permettre également à ce que les autres développeurs puissent lancer des projets viables. Nous envisageons de créer des synergies qui vont au-delà de l’événement, pour que les jeunes comprennent qu’il faut se mettre ensemble soit parce qu’on a la même idée, le même projet et qu’on peut cheminer ensemble, parce que, ensemble, on peut être plus fort », ajoute Christian Essamé.
Plus de 100 développeurs y sont attendus. A terme, les plus dynamiques, créatifs et manifestant l’envie de se professionnaliser feront partie d’une communauté de développeurs, avec l’avantage de faire des stages professionnels et académiques dans les entreprises ou de bénéficier du coaching des chefs d’entreprise qui maîtrisent l’écosystème et partager leur savoir-faire. Les accompagnements ne sont pas exclus pour les promoteurs d’applications mobiles qui sont déjà sur le marché.
L’enjeu est de créer « une communauté qui s’affranchisse », en utilisant la technologie pour développer le Cameroun. On s’attend donc à ce que les plus ingénieux développent des solutions pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens au quotidien.
