C'est le cap fixé pour l'activité économique au courant de cette année. Les instructions pour y parvenir sont contenues dans la circulaire du ministre des Finances du 28 décembre.
Cette année 2017, plus que par le passé, les recettes budgétaires (internes et externes) doivent être mobilisées de manière optimale. Il y a notamment 2519 milliards de F de recettes fiscales à collecter. Un peu plus que l'année dernière. Cette fois, il faudra en plus de la baisse des cours des matières premières, tenir compte de l'entrée en vigueur de l'Accord de partenariat économique (APE) d'étape avec l'Union européenne.
Bien que, comme mentionné dans la circulaire du ministre des Finances (MINFI) du 28 décembre 2016, l'activité économique, au plan interne, « restera orientée vers l'accélération de la croissance pour la rendre plus forte, durable, et génératrice d'emplois ». Pour ce faire, le texte signé par Alamine Ousmane Mey explique comment les « mesures de soutien à la croissance économique » vont être mises en œuvre à cet effet. Celles-ci concernent la promotion du secteur boursier, du secteur agricole, des matériaux et matières premières locaux, de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'innovation, de la santé et la réhabilitation des zones sinistrées.
Sur l'agriculture notamment, la loi de finances 2017 concède des avantages fiscaux à l'instar de l'exonération de la TVA sur l'achat des pesticides, engrais et intrants utilisés par les producteurs, de même que les équipements et matériels de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche suivant une liste arrêtée à cet effet. Une mesure qui devrait contribuer à réduire les coûts des intrants agricoles et encourager par la même occasion, l'utilisation des machines avec de meilleurs rendements escomptés. Côté dépenses, on maintient le pied sur le frein. Les mesures prises jadis pour resserrer la dépense publique et réduire le train de vie de l'Etat restent d'actualité en 2017.
S'agissant des indemnités de déplacement notamment, la circulaire prévoit une nouvelle disposition à intégrer concernant les déplacements temporaires : « L'opportunité d'une mission et la fixation de sa durée relèvent de la compétence de son prescripteur, en fonction de son Plan de Travail Annuel et des nécessités de service. Ce jugement d'opportunité n'a pour seules limites que le pouvoir de réformation du supérieur hiérarchique et la disponibilité des crédits budgétaires.» Dixit l'article 532 de la circulaire du ministre des Finances qui fixe les modalités d'exécution du budget de l'Etat.
La nouvelle année, comme de coutume, démarre sur des changements au plan fiscal et douanier. L'assujettissement des véhicules de plus de 10 ans (véhicules de tourisme) et ceux de plus de 15 ans (véhicules de transport en commun, véhicules utilitaires et tracteurs, à l'exception des tracteurs agricoles) aux droits d'accises. Et l'entrée en vigueur de la taxe de séjour (entre 500 et 5000 F) assise sur les nuitées passées dans les établissements d'hébergement classés ou non. Pour ne citer que ceux-là.