À l’occasion du lancement de la 4e Semaine de la sécurité routière mondiale des Nations Unies qui se tient du 8 au 14 mai 2017, Martial Missimikim, président exécutif de Sécuroute, un organisme en charge de la sécurité routière, a révélé qu’en 2016, les catastrophes routières ont fait perdre à l’économie 84,6 milliards de FCFA. Ce qui représente à peu près 2% du budget de l’État.
Selon M. Missimikim, cette perte de 84,6 milliards représente «20 années de salaire qui s’en vont chaque fois qu’il y a mort d’homme sur la route», rapporte Investir au Cameroun. Et se référant aux statistiques du ministère des Transports, il a relevé qu'en 2016, l'on a eu plus de 2000 décès et environ 4000 blessés dus aux accidents de la circulation.
Pour inverser cette tendance macabre, la coalition des associations de sécurité routière du Cameroun (Caoliroute) organise depuis le 8 mai une campagne de sensibilisation des transporteurs urbains et périurbains à Douala et Yaoundé.
Cette coalition attire l’attention sur les dangers de l'excès de vitesse et sur les mesures qui peuvent contribuer à réduire le nombre de décès et de blessés, victimes d’accidents de la route. Car, selon Coalirotute, «une vitesse excessive contribue à environ un tiers de tous les accidents mortels de la circulation routière dans les pays à revenu élevé, et jusqu'à la moitié dans les pays à revenu faible ou intermédiaire».
Selon les documents de stratégie nationale de sécurité routière 2009-2014, 12 personnes sont tuées chaque jour des suites d’accidents de circulation. Et c’est en moyenne 4700 victimes qui sont enregistrées par an au Cameroun. Environ 50% des accidents de la circulation surviennent sur le seul tronçon Yaoundé-Douala et plus de 60% sur le triangle Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé.