L’opérateur d’électricité Eneo a rétrocédé plus de 812 kilomètres de fibre optique à l’Etat du Cameroun, objet d’un protocole d’accord signé lundi dans la capitale du pays, Yaoundé, a constaté APA sur place.
Cette rétrocession représente 78 brins de fibre, sur les 96 posés sur le réseau d’électricité pour un investissement total de l’ordre de 17 milliards FCFA.
En 2011 en effet, l’américain AES-Sonel, ancêtre d’Eneo, entreprend la construction d’une ligne à fibre optique dans le but de contrôler son réseau électrique, soit près de 15% de la capacité installée, prévoyant par ailleurs, avec un opérateur local du secteur, de devenir un distributeur en gros de l’accès à l’Internet avec les 85% de la capacité restante.
Mais ses ambitions seront stoppées lorsque, en juin 2013, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) le sanctionne au paiement de 500 millions FCFA pour «non-respect des directives et absence de réponse à ses interpellations».
Dans la foulée, le projet d’acquisition d’une licence pour s’ouvrir au marché de gros de fibre optique sera enrayé par les pouvoirs publics, qui l’exhortent à se concentrer sur son cœur de métier qu’est la production et la distribution de l’électricité.
Au lendemain de la nouvelle concession, en fin 2013, de l’exploitation du secteur de l’électricité du Cameroun, le fonds d’investissement britannique Actis, connu localement sous le nom d’Eneo, a engagé les mêmes démarches qui se sont manifestement avérées infructueuses.