Exercice 2023 : des projections de croissance fixées à 4,6%

Le gouvernement de Paul Biya

Thu, 25 Aug 2022 Source: Mutations N° ° 5652

Selon la circulaire signée hier, 23 août par le chef de l’Etat, cette croissance sera portée par secteur non pétrolier, principalement boosté par l’import-substitution.



2023, sous l’hypothèse d’une atténuation des effets de la crise ukrainienne, les projections de croissance du Cameroun tablent à 4,6% dont 4,8% pour le secteur non pétrolier et 0,5% pour le secteur pétrolier. L’information est contenue dans la circulaire N° 001 du 23 août 2022 relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2023, signée hier, 23 août par le chef de l’Etat, Paul Biya. Selon le même document, la croissance dans le secteur non pétrolier sera principalement boostée par la production, en liaison avec la poursuite de la mise en œuvre de la politique de l’import-substitution. L’inflation devrait rester en dessous du seuil de 3% fixé comme norme communautaire de la zone Cemac. S’agissant de la politique de l’import-substitution qui constitue la pierre angulaire de la croissance en 2023, le gouvernement, mentionne la circulaire du chef de l’Etat, s’attèlera à accélérer la mise en œuvre du plan de soutien à la production et la transformation des principaux produits d’importation (riz, maïs, blé, soja, sorgho, poisson, lait, et produits pharmaceutiques). Pour ce qui est spécifiquement du blé, pour ne prendre que le cas de cette céréale dont le prix à exponentiellement flambé à cause de la guerre en Ukraine, une subvention de 10, 3 milliards Fcfa accordée à l’Irad permettra d’améliorer la production et la transformation de cette culture sur une période de cinq ans. Dans le même sens, souligne la circulaire, le gouvernement devra faciliter l’accès au foncier en vue de favoriser l’implémentation de l’agriculture de seconde génération ; renforcer les infrastructures énergétiques afin de répondre aux besoins de l’industrie et des populations, à travers notamment l’opérationnalisation des hydro-électriques et centrales solaires destinées à l’électrification des zones rurales, entre autres. En vue d’optimiser ses recettes, l’Etat voudrait aussi compter sur la fiscalité interne.

Dans ce sens des mesures nouvelles, outre la recherche de l’optimisation des recettes internes non pétrolières, sont prises. Il s’agit de la mise en place d’un régime fiscal adapté pour les Petites et Moyennes entreprises, notamment en ce qui concerne les entrepreneurs individuels ; la poursuite du renforcement de la fiscalité environnementale, en droite ligne des engagements internationaux souscrits par le Cameroun, etc. D’autres mesures ont été prises en matière de fiscalité de porte, avec l’administration des douanes, entre autres. En matière d’orientations générales de la politique budgétaire pour l'exercice 2023, l’objectif reste la poursuite de la consolidation budgétaire en vue d’assurer à l’Etat des marges de manœuvre budgétaires saines à moyen terme, compatibles avec un niveau d’endettement soutenable et garantissant la viabilité financière de son programme de dépenses adossé sur la Snd-30. En rappel, la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2023 se déroule dans un environnement international marqué par le ralentissement de l’économie mondiale causé par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec des conséquences néfastes sur l’approvisionnement des marchés et sur le renchérissement de plusieurs produits.

Source: Mutations N° ° 5652