Dans la ville de Douala qui compte 4 millions d’habitants, seuls les phares des véhicules éclairent la chaussée dans la nuit. De la poste d’Akwa au rond-point 4e, plus d’une centaine de panneaux solaires a été installée à des fins expérimentales.
Mais, «le délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), qui est l’administrateur principal, a constaté que la lumière produite par les panneaux solaires n’était pas appropriée. Il a demandé que l’on se remette à l’énergie électrique», relate Beyeke Nicodème, chef de département de l’entretien des réseaux à la CUD.
«Dans la ville, on a un problème de la vétusté des réseaux et la non-stabilité des réseaux électriques», note-t-il. Selon lui, la vétusté des réseaux électriques, le vandalisme, l’appareillage, etc., sont des éléments qui, mis ensemble, entrainent les chutes de tension qui font que l’éclairage public ne puisse pas tenir longtemps.
Pourtant les financements ne manquent pas. «L’argent est là! Nous voulons une électricité fiable. Il faut juste qu’ENEO nous accompagne sérieusement, en mettant à notre disposition, l’énergie dont on a besoin» a déclaré Beyeke Nicodème.
Le manque de sérieux des entreprises adjudicataires constitue un autre obstacle majeur. Il n’y a qu’à voir les travaux qu’elles ont réalisés autrefois: «C’est comme si ces travaux n’ont jamais été faits; certaines entreprises adjudicataires sont animées par la mauvaise foi; elles n’achètent pas toujours le matériel approprié», accuse le Chef de département de l’entretien des réseaux à la CUD.
Pour l’année 2016, la CUD avait prévu plus de 276 millions de FCFA, soit 119 millions FCFA pour entretenir le réseau déjà existant et 157,8 millions de FCFA pour mettre en place de nouveaux panneaux photovoltaïques.
La capitale économique compte près de 300 panneaux solaires, et le résultat n’est pas satisfaisant. Ceci, à cause de la qualité du sol et de certaines défaillances dues à un manque d’entretien, mais surtout au vandalisme des populations.
La CUD souhaite une collaboration franche avec la société camerounaise d’énergie électrique ENEO: «Si nous avons une électricité fiable de la part d’ENEO, les rues de Douala seront éclairées malgré le vol des lampadaires par les jeunes des quartiers. Vous savez, la sécurité d’une ville passe par l’éclairage public».