Outre la sécurisation et la simplification du processus d’enregistrement, la numérisation des documents atténue significativement les procédés de fraude, selon le ministre Georges Elanga Obam, qui a fait une déclaration à la presse vendredi dernier à Yaoundé.
L e 10 août 2024, le Cameroun se joindra à la communauté africaine pour commémorer la Journée africaine de l’enregistrement des faits d’état civil et de production des statistiques de l’état civil. Pour célébrer cette 7e édition, le thème choisi est : « Renforcer les liens entre l’enregistrement des faits d’état civil, les statistiques et les systèmes d’identité juridique par la transition numérique au service d’une inclusion pour tous ».
Il a été communiqué par le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam, vendredi 2 août dernier à Yaoundé, en présence du directeur général du Bureau national de l’état civil (Bunec), Alexandre Marie Yomo, dans le cadre d’une déclaration à la presse. Déclaration au cours de laquelle le membre du gouvernement a souligné que la numérisation en question coïncide avec les réformes entreprises par l’Etat dans ce secteur depuis 2009. Lesdites réformes vont dans le sens de la modernisation du système national d’état civil structurée autour de la digitalisation et de la numérisation des données.
Avec la coopération de l’association communes et villes unies du Cameroun, ce processus est actuellement en expérimentation dans les collectivités territoriales décentralisées. Notamment, à travers la mise en œuvre d’expériences pilotes de digitalisation des services d’état civil, la conduite d’une étude sur l’interopérabilité entre le système de l’état civil et celui de la santé, l’attribution d’un numéro d’identifiant personnel à tous les citoyens… « Outre la sécurisation et la simplification des procédés et méthodes, la digitalisation favorise l’établissement des passerelles indispensables entre l’état civil et tout le système d’identité juridique, atténuant significativement les possibilités de fraude. Elle renforce enfin, les méthodes de collecte et de traitement des données d’état civil », a expliqué le ministre Georges Elanga Obam.
Il a également mis en lumière les avantages issus de la corrélation entre l’enregistrement des faits d’état civil, les statistiques qui en découlent et l’identité juridique. Ainsi mis ensemble, les pays africains pourront disposer de données démographiques actualisées et fiables, utiles à l’élaboration des politiques publiques diverses. Ils pourront également offrir des services plus efficaces. L’autre avantage est une meilleure protection des droits des citoyens autant qu’ils jouissent d’une identité et des documents qui s’y rapportent.