Au Cameroun, l'on observe un boom dans le secteur de la restauration rapide, où se retrouvent tout type de personnes, pour leurs pauses de midi.
Ce lundi 9 janvier, nous sommes au complexe le "manège", situé dans les encablures de SHO et de Messapresse, les serveurs montent et descendent sans cesse.
Ils vont de la cuisine du complexe, vers des clients qui s'attablent. L'espace fait petit à petit son plein, alors qu'il n'est que 12h10.
A chaque passage, les serveurs ont les mains chargées soit des commandes, ou des plats destinés à leurs clients. Il s'agit précisément, du poisson ou du poulet braisé, accompagné de plantains frits, de miondos ou des bâtons de manioc.
Les plats servis ici, sont faits à base de produits locaux.
Activités économiques
À Yaoundé, comme dans de nombreuses métropoles camerounaises,, de nombreuses activités génératrices de revenus se sont développées au fil des années autour des pauses de midi, non loin des administrations.
Il s’agit notamment de la vente de boissons alcoolisées ou non, et des plats à emporter ou à manger sur place. Ici au complexe du manège, deux bars, ont été rapidement créés.
Le bar principal, situé à l’entrée, comprend une salle de jeu, dont des machines à pièces d'argent, un billard, un baby foot, un flipper...
Le second bar, est réservé aux clients qui recherchent la discrétion sur place.
Le tourniquet, à qui le complexe doit sa réputation est le centre d'attraction des plus jeunes.
Il y a enfin le plein air, ex croissance du bar principal, où les clients peuvent consommer en faisant des emplettes. Ici, ils sont en effet envahis par les vendeurs ambulants, qui proposent toutes sortes de produits.
Il s'agit, d’ustensiles de cuisine, livres, vêtements, chaussures, tissus, téléphones, tablettes et leurs accessoires, petits appareils électroménagers, crédits téléphoniques, lunettes, colas, bitter Colas, bonbons…
Les clients du « manège » peuvent même bénéficier des séances de manucure pédicure sur place. Un véritable hub commercial au cœur de la capitale, où peuvent se faire tous les échanges.
Clientèle
Il n y a pas de profil type pour le client du « manège ». Le haut cadre de l’administration, le fonctionnaire ou l’employé de bureau, l’étudiant, le touriste ou les baladeurs, tous sont servis avec le même égard.
Des cadres pour restauration rapide se sont développés depuis que les camerounais sont passés à la journée continue, 8 heures de travail avec une pause entre 12 et 14 heures.
Les opérateurs économiques qui exercent au complexe le manège disent gagner honnêtement leur vie.
« Il y a des jours où je m’en sors avec 40 mille FCFA d’autres jours où je gagne 27 mille FCFA », confie Simo, tenancier d'un restaurant.