En quête d’une diversification du secteur agricole, le Cameroun, à travers le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), a récemment manifesté l’ambition de s’intéresser à la filière anacarde. Car, malgré un potentiel estimé à des millions d’hectares, le Cameroun n’a qu’une production annuelle de 108 tonnes d’anacarde ou noix de cajou. Pourtant, l’amende et la pomme qui en sortent sont très prisées pour la consommation directe et même pour l’industrie cosmétique et la pâtisserie.
Dans cette démarche, le pays bénéficie de l’appui de la coopération allemande qui envisage d’accompagner le développement de la filière au Cameroun, à travers un co-financement du 11e Fonds européen de développement (FED) /Secrétariat Afrique Caraïbes-Pacifique. Le comité de développement du cajou, placé sous la présidence du secrétaire général du Minader, a par la suite été mis sur pied.
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Au cours d’un atelier tenu hier à Yaoundé sous la supervision de Nicole Mbamzock, secrétaire de ladite commission et d’Andrea Bahm, directrice du Programme d’appui au développement rural (Pader) de la Giz, l’instance a rendu sa copie. Le temps d’une journée, l’expert de la Giz a présenté aux participants les différentes étapes du processus de formulation de la stratégie de développement de la filière, de son diagnostic et le document de stratégie.
Il en ressort qu’il existe des options stratégiques propices au bon développement des chaînes de valeurs ajoutées de la filière anacarde. Il s’agit de la valorisation du foncier, la promotion de l’entreprenariat diversifié pour la production, la promotion de l’ensemble des chaînes de valeurs porteuses de ce produit agricole et le renforcement des capacités des acteurs et le genre à tous les niveaux de la chaîne.
Au demeurant, comme l’a souligné Andrea Bahm, la mise en œuvre de la stratégie de développement va permettre d’améliorer les compétences de milliers de personnes et aider à la création de 151 650 emplois autour de la filière. En outre, la production fixée à l’échéance 2023 va garantir un chiffre d’affaires annuel d’au moins 5,5 milliards de F. Et la transformation va garantir des gains encore plus importants.
L’atelier visait au finish, la validation par les participants de la gouvernance de la filière, le dispositif de mise en œuvre ainsi que la planification et la budgétisation 2019-2023.