La filière coton se redresse, et le gouvernement est bien décidé à en accompagner la dynamique jusqu’au bout. Jeudi dernier, c’est une nouvelle pierre à l’édifice de ce redressement qu’a posée le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) Henri Eyebe Ayissi, à Garoua.
Le Minader est venu remettre un don du chef de l’Etat de 2.250 tonnes d’engrais aux producteurs de coton des trois régions septentrionales, réunis à travers la confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C).
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Une dotation prévue dans le cadre du Plan d’urgence triennal (Planut) pour l’accélération de la croissance, et qui va bénéficier à quelques 160.000 producteurs. Ce afin d’améliorer la production actuelle, autour de 280.000 tonnes par an. Une production que la Sodecoton envisage de passer à 400.000 en 2021, puis 600.000 d’ici 2025.
En soulignant la place importante que joue la culture du coton dans l’économie du septentrion, elle qui fait vivre près de 300.000 familles directement et indirectement, Henri Eyebe Ayissi a profité de l’occasion de la remise de ce don, pour faire le point sur le plan de redressement de la filière défini par le gouvernement et mis en oeuvre par la Sodecoton.
Lequel prévoit cinq grands axes. A savoir, l’accroissement durable de la production du coton graine couplé à une amélioration de sa rentabilité, l’amélioration de la compétitivité, la promotion et l’accompagnement de la commercialisation de la production dans l’espace national et sous-régional, de même que l’instauration d’une synergie avec les bailleurs de fonds et les pouvoirs publics.
Et selon le Minader, les premières mesures mises en oeuvre portent déjà des fruits puisque les subventions spéciales octroyées à la Cnpc-c ont permis par exemple de ramener le sac d’engrais de 50 kg, de 26.000 à 20.500 F.
Au nom des producteurs, le vice-président du conseil d’administration de la CNPC le sénateur Bebnone Payouni va exprimer toute la reconnaissance des acteurs de la filière au président Paul Biya, dont l’octroi de ces engrais vient rejoindre une longue batterie d’appuis du gouvernement, à l’instar de remise des tracteurs, des subventions à travers le fonds de roulement engrais, ou encore des financements pour la construction de magasins de stockage et plus récemment d’un siège pour la Confédération.