Dans son édition du 23 janvier 2017 le quotidien Le Jour rapporte que selon Mme Mbah Acha, ministre déléguée à la Présidence en charge du Contrôle Supérieur de l’État (CONSUPE), l’institution qu’elle dirige manque de moyens pour réaliser les audits. «Le budget alloué au CONSUPE continue à être inversement proportionnel aux résultats attendus de l’institution», a-t-elle indiqué le 20 janvier dernier à la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An dans son département ministériel.
Pour Mme Abah, vu la densité du portefeuille du CONSUPE, il y a une inadéquation entre les ressources et les moyens. Elle cite par exemple le fait que l’institution doit contrôler 71 administrations publiques, 35 représentations diplomatiques, 375 collectivités territoriales décentralisées et 150 établissements publics administratifs. Au final, par an, le CONSUPE n’a qu’une dizaine de missions exécutées sur les 60 qui sont programmées.
Au cours de cette cérémonie, le ministre a par ailleurs indiqué qu’«en considérant que le coût moyen d’une mission oscille autour de 50 millions de FCFA, il est évident que les ressources consacrées à l’audit des finances publiques au Cameroun restent insuffisantes. Le CONSUPE dispose d’une dotation budgétaire globale de 600 millions de FCFA pour assurer les missions d’audit».
Pourtant, remarque le quotidien, grâce aux nombreuses missions de cette institution, le Trésor public et d’autres entités ont pu recouvrer des ressources qui semblaient perdues. Le journal cite à titre d’exemple les travaux de vérification du programme de sécurisation des recettes routières qui ont permis de recouvrer la somme de 5 milliards de FCFA et d’émettre des titres de créance d’une valeur de 45 milliards de FCFA.
Il y a aussi le contrôle et la vérification de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) qui ont permis à la société d’État de rentrer en possession de 4 milliards de FCFA sur les 25 milliards escomptés.