Les nouvelles lois promulguées par le président de la République le 11 juillet dernier, vont entrer en vigueur dès janvier prochain.
Le Premier ministre a présidé ce 26 juillet 2018, le Conseil de cabinet du mois. L’un des points à l’ordre du jour portait sur «les implications de la loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun». Cette loi a été adoptée par le Parlement en juin dernier et promulgué par le président de la République le 11 juillet de même que le nouveau Régime financier de l’Etat et des autres entités publiques.
Au sortir de cette réunion, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a indiqué que dès janvier 2019, les principes définis par le Code de transparence et de bonne gouvernance commenceront à être mise en œuvre. Pour cela, des textes d’application doivent être pris dès cette année. Au cours du Conseil de cabinet, le Premier ministre a d’ailleurs prescrit au ministre des Finances de lui soumettre, à brève échéance, les textes d’application des deux lois. Le Cameroun fait donc un bon dans la mise en œuvre des directives Cemac adopté le 19 décembre 2011.
La loi portant transposition du Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, traduit la détermination du gouvernement à poursuivre la modernisation du système budgétaire entamée en 2007 et à s’arrimer aux standards internationaux en la matière. Les principes énoncés dans ce Code visent une meilleure prise en compte de l’évolution des conditions économiques dans la mise en œuvre des politiques publiques et un renforcement du contrôle citoyen dans la gestion des fonds publics.
Ces principes trouvent leur application concrète dans le régime financier de l’Etat et des autres entités publiques, qui est également entré en vigueur le 11 juillet 2018. «Le gouvernement entend poursuivre les efforts engagés à la faveur des lois récemment adoptées, qui posent les jalons d’une gestion publique exemplaire», assure le Minfi.
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Les règles qui sous-tendent la transparence et la gouvernance dans la gestion des finances publiques sont structurées autour de cinq grands piliers : une définition claire des attributions et responsabilités entre les pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire en matière de politique budgétaire, de choix de recettes et de dépenses publiques, mais aussi d’exécution et de contrôle budgétaire ; une rationalisation du processus de préparation du budget, à travers l’introduction au Parlement d’un débat d’orientation budgétaire basé sur des projections sincères et réalistes ; l’accès du public à l’information financière ; la garantie d’intégrité des acteurs chargés de la gestion des finances publiques, ainsi que des données y relatives et le renforcement des mécanismes de contrôle et de redevabilité, aux plans politique, juridictionnel et administratif. Avec le président Paul Biya, le Cameroun se modernise donc sur tous les plans.